(1558) Louis Deroy, dans L‘emprunt linguistique, Bibliothèque de la faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège, no 141, Paris, Les Belles Lettres, 1956, chapitre VI : Nécessité pratique, propose : « Mais, vers la même époque que les Espagnols, les Portugais employaient, pour désigner le tabac, un mot petum repris à pétume des Guaranis du Brésil. Cette appellation fut, à un certain moment, usitée jusqu’au Danemark. En français, pétun est attesté depuis 1558 et il a donné naissance, un peu plus tard, au verbe pétuner : ces mots ont été ensuite abandonnés et ne subsistent plus que dans des patois de l’Ouest et au Canada. »
Si je pensais que le souverain bien fût la joie, je ne douterais point qu'on ne dût tâcher de se rendre joyeux, à quelque prix que ce pût être, et j'approuverais la brutalité de ceux qui noient leurs déplaisirs dans le vin, ou les étourdissent avec du pétun.— (René Descartes, « Lettre à Élisabeth Egmond, du 6 octobre 1645 », dans Correspondance avec Élisabeth, Presses électroniques de France, 2013)