n’être pas sorti de l’auberge
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- Composé de sortir et de auberge.
- Cette expression est issue de l’argot des voleurs du xixe siècle qui désignaient de façon ironique la prison comme une « auberge » puisqu’on y bénéficiait gratuitement du gîte et du couvert, mais d’où il n'était pas aisé de sortir[1].
Locution-phrase
[modifier le wikicode]n’être pas sorti de l’auberge \n‿ɛ.tʁə pa sɔʁ.ti də l‿ɔ.bɛʁʒ\ (se conjugue → voir la conjugaison de être)
- (Familier) Manière plaisante d’exprimer qu’une situation embarrassante, désagréable, pénible est loin d’avoir trouvé son terme.
Certains mots peuvent être tout à fait ordinaires, mais leur groupement peut donner naissance à une langue parlée comme par exemple « on n’est pas sorti de l’auberge » ou « ça me fait une belle jambe ».
— (Yves Cortez, Le français que l’on parle: son vocabulaire, sa grammaire, ses origines, 2002)Je ne savais déjà pas très bien sur quel pied je dansais, dans cette affaire, mais si, par-dessus le marché, tout le monde fuyait comme ça devant moi, je n'étais pas sorti de l'auberge.
— (Léo Malet, Les rats de Montsouris, Paris : éd. Robert Laffont, 1955, chap. 9)Il ne pensait pas qu'elle se soit aventurée si loin, mais s'il devait sillonner l'île, il n'était pas sorti de l'auberge ! Il explora chaque bâtiment de l'hôtel.
— (Jaci Burton, La chambre des délices, traduit de l'américain par Adèle Dryss, Paris : J'ai lu, 2014)
Synonymes
[modifier le wikicode]- on n’est pas sorti du bois (Québec)
Traductions
[modifier le wikicode]- Portugais : se está ainda numa complicação (pt)
Références
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