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mahr

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
De l’arabe مهر, mahr (« douaire »).
Singulier Pluriel
mahr mahrs
\maʁ\

mahr \maʁ\ masculin

  1. (Droit, Islam) Terme de droit musulman qui désigne un douaire coutumier. Celui-ci peut varier d’une somme d’argent symbolique (un dinar en Tunisie) à des biens plus considérables que le prétendant doit fournir à sa future épouse.
    • Nous savons que le mahr est ou peut être payé en deux parties. Le mouajjal est la partie payée avant la consommation du mariage et le mouakkhar est la partie payée ultérieurement. Les relations sexuelles étaient prohibées si le mouakkhar n’était pas payé au bout d’une certaine période indiquée dans le sadek (contrat de mariage). — (Marie-Hélène Parizeau, Soheil Kash, Pluralisme, modernité et monde arabe : politique, droits de l’homme et bioéthique, Les Presses de l’Université Laval, Québec, 2001, p. 300)
    • Alors qu’autrefois, on ne pouvait offrir comme mahr que des terres et un cheptel bien réels, quitte à ce qu'ils ne reviennent entre les mains de la femme qu’après la mort de ses beaux-parents, on peut aujourd’hui promettre des sommes très élevées sans avoir de quoi en payer le tiers. — (Anne-Sophie Vivier-Mureşan, Afzâd : ethnologie d’un village d’Iran, Institut français de recherche en Iran, 2006, p. 174)
    • Les femmes des habitants de ce pays ne prennent pas de mahr de leurs maris ; cela serait pour elles une grande honte. Toute femme qui prend le mahr de son mari est appelée mafrûkah, c’est à-dire, que son mari lui a donné le mahr et l’a détestée, c’est-à-dire, répudiée. — (Carlo Landberg, Études sur les dialectes de l’Arabic méridionale : Datînah. 1e partie. Textes et traduction. 2e partie. Commentaire des textes prosaïques. 3e partie. Commentaire des textes poétiques, E. J. Brill, 1909, p. 828)
    • Le mahr a fait preuve d’une persistance farouche au long des siècles, tel un rocher solide obstruant par sa hauteur géante le cours d’un fleuve, bravant l’action érosive des temps, accablant de son poids la masse des humains. — (Paul Pascon, Le Maghreb musulman en 1979, Éditions du Centre national de la recherche scientifique, 1981, p. 33)
    • Comment se défendre contre le mahr ? Est-il possible de capturer le mahr ? Quelquefois le dormeur s’éveille avec un fétu de paille dans sa main ou une plume de duvet : c’est le mahr lui-même qu’il tient sous cette apparence inoffensive. Il s’agit alors de ne pas le lâcher : il faut le fixer à un clou, le prendre dans une pince ou un étau. Le lendemain, on trouvera une femme ou un homme, le doigt pris dans l’étau ou suspendu au clou. — (Maurice Brillant, Histoire des religions, Volume 5, Bloud et Gay, 1957, p. 148)

Prononciation

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