lyncheur
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]Adjectif
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | lyncheur \lɛ̃.ʃœʁ\
|
lyncheurs \lɛ̃.ʃœʁ\ |
Féminin | lyncheuse \lɛ̃.ʃøz\ |
lyncheuses \lɛ̃.ʃøz\ |
lyncheur \lɛ̃.ʃœʁ\
- Qui participe ou pousse à un lynchage, concerne le lynchage.
La foule, ignoble et lyncheuse, hurlait sur notre passage, faisait la haie, agitant les poings et les cannes en un hystérique désir de porter des coups anonymes.
— (Zo d’Axa cité par Laurent Tailhade, Terre latine, A. Lemerre, 1898, page 255)Tous ceux-là me montrent que la littérature peut chercher, au plus loin de la parole grégaire, au plus loin de l’antisémitisme, du discours totalitaire ou du bouc émissaire, un ailleurs de la jouissance lyncheuse, un ailleurs de la haine politique et programmée.
— (Jean-Pierre Martin, Contre Céline, ou D’une gêne persistante à l’égard de la fascination exercée par Louis Destouches sur papier Bible, José Corti, 1997, page 82)
Traductions
[modifier le wikicode]Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
lyncheur | lyncheurs |
\lɛ̃.ʃœʁ\ |
lyncheur \lɛ̃.ʃœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : lyncheuse)
- Celui qui participe à un lynchage, une exécution sommaire commise par une foule.
C’était déjà une première victime ; mais ce sang qui coulait à flots n’avait pas encore apaisé la soif de vengeance des lyncheurs.
— (Article du Courrier des États-Unis cité par Le Siècle, Nouvelles diverses, 03/12/1858, page 3)En tout lecteur de roman policier comme en tout lecteur de roman d’aventure, il y a un lyncheur qui sommeille.
— (P. B., Populaire (littérature) et populiste (littérature) in La Grande Encyclopédie, volume 16, Larousse, 1975, page 8823)Ne pouvons-nous pas admirer l’héroïsme de l’homme qui ose se dresser dans une foule hurlante, en délire de lynchage, et qui ose dire « non », car sa conscience ne lui permet pas de rejoindre les lyncheurs, les assassins, et pourtant il sait que cette foule va le piétiner.
— (Gábor Mihályi, Le rôle de Jacques Thibault, in Roger Martin du Gard, Revue d’histoire littéraire de la France, septembre-décembre 1982, page 770)