lureüs

Breton

Étymologie

(Circa 1718) Dérivé de lure (« paresse, négligence »), avec le suffixe -us.

Adjectif

Nature	Forme
Positif	lureüs
Comparatif	lureüsocʼh
Superlatif	lureüsañ
Exclamatif	lureüsat

lureüs \ly.ˈreː.ys\

1. Paresseux, négligent.
2. Réticent, hésitant.
   • N’eo ket ewid keloù-se hon eus keuz da vezañ votet war an tu kleiz bloaz zo, rag, forzh pegen lureüs e chom paotred an tu kleiz e Paris ewid astenn rouantelezh ar Frankis (diwargoust e cʼhalloud-eñv hag ewid mad ar vicherourien, al labourerien hag ar rannvroioù), bez’ ez eo en tu kleiz-se gwellocʼh evelkent eged an tu dehoù. — (16^e kendalcʼh an UDB e Naoned, in Pobl Vreizh, n^o 139, mars-avril 1982, page 12)

     Ce n’est pas pour autant que nous regrettons d’avoir voté à gauche il y a un an, car, aussi réticents que demeurent les gens de la gauche à Paris pour étendre le royaume de la Liberté (aux dépens de son propre pouvoir et pour le bien des ouvriers, des travailleurs et des régions), cette gauche est quand même meilleure que la droite.

Adverbe

lureüs \ly.ˈreː.ys\

1. Paresseusement, négligemment.
   • An treser a lakaas e cʼhlaouenn en e cʼhodell, a renkas e dresadenn en ur golo-kartoñs, a blegas e varcʼh-koad, ha, marcʼh-koad ha golo-kartoñs dindan e gazell, a yeas goustadik er-maez ; an dud kozh a savas diwar o cʼhadorioù hag a yeas sioulik, lureüs, hep ur ger, war e lercʼh. — (Roparz Hemon, An dud dieub in War ribl an hent, Éditions Al Liamm, 1971, page 92)

     Le dessinateur mit son fusain dans sa poche, rangea son dessin dans un carton, plia son chevalet, et, chevalet et carton à dessins sous le bras, il sortit lentement ; les personnes âgées se levèrent de leurs chaises sortirent calmement, paresseusement, sans un mot, à sa suite.