libéralisable
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- (1842) Dérivé de libéraliser, avec le suffixe -able. Cet adjectif figure dans la première édition de Enrichissement de la langue française : dictionnaire de mots nouveaux de Jean-Baptiste Richard de Radonvilliers, Paris, 1842, page 312. Mais il n’est pas usité avant la seconde moitié du XXe siècle.
Adjectif
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin et féminin |
libéralisable | libéralisables |
\li.be.ʁa.li.zabl\ |
libéralisable \li.be.ʁa.li.zabl\ masculin et féminin identiques
- Qui peut être libéralisé.
- Il est vrai qu’il est bien plus consternant, en observant par exemple la logique du système soviétique, d’admettre que ce régime est ce qu’il est : doué de toutes sortes de capacités mais pas de celle d’être « libéralisable », [...] — (Annie Kriegel, critique du livre de Jean-François Revel : Ni Marx ni Jésus: de la seconde révolution américaine à la seconde révolution mondiale, dans la Quinzaine littéraire, no 108, décembre 1970, page 26)
Dernier chef de l’URSS, il a voulu libéraliser un régime non libéralisable.
— (Sylvain Rakotoarison, Gorbatchev, le début de la fin de l’URSS, agoravox.fr, 11 mars 2015)
- (En particulier) (Économie) Qui peut être libéré des contraintes ou réglementations de l’État.
La France y a joué un rôle prépondérant et a entraîné l’appui de ses partenaires de la CEE sur l’exclusion de l’accord global du GATT du secteur culturel, arguant du fait que la culture n’est pas un produit comme les autres, " libéralisable " à merci : c’est la fameuse exception culturelle.
— (Haut conseil de la francophonie, État de la francophonie dans le monde - Données 1994, La Documentation française, Paris, 1994, page 54)Actuellement, un pays membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) n’est tenu de libéraliser que les secteurs sur lesquels il a explicitement donné son accord, en les inscrivant sur une « liste positive ». TiSA prévoit d’inverser cette logique en introduisant des listes négatives : seuls les secteurs cités explicitement dans les accords ne seront pas libéralisables.
— (Mathilde Damgé et Maxime Vaudano, TiSA : les trois dangers du nouvel accord mondial de libéralisation, lemonde.fr, 09 juillet 2014)L’Europe assure qu’elle a exclu les services publics du champ de la libéralisation, mais comme aucune définition claire du service public n’existe au niveau européen, certains sous-secteurs pourraient passer au travers (comme La Poste, non-renationalisable en cas de privatisation). Sans compter que les services publics futurs seront automatiquement libéralisables, car pas explicitement protégés.
— (Maxime Vaudano, Tout comprendre au CETA, traité transatlantique entre l’UE et le Canada, lemonde.fr, 21 septembre 2017)