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journalisme de préfecture

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
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Locution nominale

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journalisme de préfecture \Prononciation ?\ masculin

  1. Pratique médiatique qui conduit à diffuser sans recul, par complaisance, par manque de diligence, par complicité, par parti pris politique ou rédactionnel, les éléments de langage des autorités politiques et de leurs relais institutionnels (préfectures, police, justice...) afin d'assurer une cohérence entre les différents discours officiels qui émanent des cercles du pouvoir, au-delà de son porte-parole officiel.
    • Des facteurs qui conduisent les journalistes à donner à la police la primeur des faits pour un résultat souvent très problématique du point de vue de l’information : ce qu’Acrimed a coutume d’appeler « le journalisme de préfecture ». — (Acrimed,. « Des mots médiatiques qui parlent de la justice », Délibérée, vol. 9, no. 1, 2020, pp. 28-34.)
    • Contestations, qui s’insurgent sur le traitement de leur mouvement par des « journalistes de préfecture », en rapport aux affaires dans lesquelles est empêtré le gouvernement… — (Burgalassi, Mathieu. (2022) Les idiots de service. Revue des sciences sociales. DOI: 10.4000/revss.8154)
    • Retour sur une parfaite séquence de "journalisme de préfecture", qui consiste à relayer sans distance la version des autorités au sujet d'opérations policières. — (Passagère tuée par la police : le "journalisme de préfecture" à l'œuvre, Arrêts sur image, 12 juin 2022)
    • L’absence d’indépendance, l’ultra concentration qui structure désormais le champ journalistique mais surtout l’effondrement du journalisme politique en particulier, qui a pour corollaire l’explosion des journalismes de cour, de classe, de préfecture et de dédiabolisation contribuent ainsi à écraser et marginaliser les voix dissidentes au détriment du pluralisme et du débat démocratique. — (Soumaya Benaissa, Les médias dominants à la botte du pouvoir Blast, 9 avril 2023)
    • À l’époque, je ne supportais pas non plus le « journalisme de PV » [procès-verbaux], comme on disait alors – aujourd’hui on parle plus volontiers de « journalisme de préfecture »… — (Entretien avec David Dufresne, Propos recueillis par Guillaume Le Saulnier « Médias, mouvements sociaux et violences policières », Le Temps des médias, vol. 34, no. 1, 2020, pp. 245-259.)