incommentable

Français

(1803) Dérivé de commenter, avec le préfixe in- et le suffixe -able.

incommentable \ɛ̃.kɔ.mɑ̃.tabl\ masculin et féminin identiques

Qu’on ne peut pas commenter, qui ne peut pas être l’objet de commentaire.
- Enfin, pour que le livre le plus incommentable ne restât pas sans commentaire, Newton, le grand Newton, qui lui-même a été commenté par tant de monde, s’est mis, à l’âge de quatre-vingts ans, à faire sur l’Apocalypse un commentaire que bien des gens qui n’ont jamais lu l’Apocalypse, ni ne la liront jamais, paraissent préférer aujourd’hui à ses meilleurs ouvrages de physique, d’astronomie et de géométrie [...]. — (La Décade philosophique, littéraire et politique, onzième année de la République, IV^e trimestre, Paris, 1803, page 432)
- La phénoménalité des œuvres de Clyfford Still est plus ambiguë, plus incommentable encore. — (Alain Bonfand, L'expérience esthétique à l'épreuve de la phénoménologie : la tristesse du roi, Presses universitaires de France, Paris, 1995, page 119)
- Vu le nombre des écrans qui s’interposent entre le texte et le commentateur [...], le plus sage ne serait-il pas d’admettre que l’œuvre littéraire reste incommentable et que le commentaire n’est lui-même qu’un texte de fiction parmi d’autres ? — (Vincent Jouve, Peut-on commenter les textes littéraires ?, in Figure, pensée, voix - Pour Bruno Clément, Presses Universitaires du Septentrion, Villeneuve d’Ascq, 2022, page 67)