Aller au contenu

hypercritique

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(Début du XIXe siècle) Dérivé de critique, avec le préfixe hyper-.
Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
hypercritique hypercritiques
\i.pɛʁ.kʁi.tik\

hypercritique \i.pɛʁ.kʁi.tik\ masculin et féminin identiques

  1. (Au masculin) Censeur outré, critique extrêmement sévère qui ne laisse passer aucune faute, qui ne pardonne rien.
  2. (Au féminin) Critique extrême poussée jusqu’au doute systématique.
    • La démocratie a besoin de vérité. Défendre le droit à la vérité, c’est défendre la liberté, le droit pour tous de savoir ce dont ils décident et donc d’en décider souverainement. De ce point de vue, les « fake news » sont une potion mortelle. Elles ne se contentent pas d’être fausses, elles sapent l’effectivité même de cette norme qu’est la vérité. En effet, leur généralisation instille le poison de l’hypercritique et du révisionnisme : là où, parce qu’il est rationnel de le faire, il serait absolument requis de donner notre assentiment, nous voici conduits à nous méfier. — (Julie Clarini, « Les “fake news” sont-elles de vrais mensonges ? Trois questions au philosophe Jocelyn Benoist », dans Le Monde, 20 janvier 2018 [texte intégral])

Apparentés étymologiques

[modifier le wikicode]
Singulier Pluriel
hypercritique hypercritiques
\i.pɛʁ.kʁi.tik\

hypercritique \i.pɛʁ.kʁi.tik\ masculin et féminin identiques

  1. Qui est propre à l’hypercritique ; qui relève de l’hypercritique ; qui est partisan de l’hypercritique.
    • Partout on discutait, on discutaillait, on ergotait et on “ergotisait”, c'étaient contre tout et contre tous de perpétuels “harcèlements”. La critique hypercritique s’en donnait à cœur joie. — (Ferdinand Brunot, Histoire de la langue française des origines à 1900, Éditions Armand Colin, 1937, p. 807)
    • En lisant l’ouvrage de M. R. de Boyer de Sainte-Suzanne sur Alfred Loisy entre la foi et l’incroyance, préfacé par Henri Goutier, je me souviens de cette conversation, où j’avais senti chez M. Loisy un partage crucifiant entre un cœur demeuré d’Église et son esprit hypercritique et radical. À la fin de sa vie, le credo lui semblait le symbole de la foi humaine. Il mettait Humanité là où jadis il lisait Christ. — (Jean Guitton, « Alfred Loisy, prêtre excommunié vu par Jean Guitton », dans Le Monde, 17 mai 1969 [texte intégral])

Prononciation

[modifier le wikicode]

Références

[modifier le wikicode]