Aller au contenu

histrion

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : histrión
(Date à préciser) Du latin histrio (« acteur »).
Singulier Pluriel
histrion histrions
\is.tʁi.jɔ̃\

histrion \is.tʁi.jɔ̃\ masculin (pour une femme, on dit : histrionne)

  1. (Histoire, Théâtre) (Rome antique) Comédien, mime, acteur qui jouait des farces.
    • Quant aux histrions, il réprima impitoyablement leurs désordres : ainsi, ayant appris qu'un acteur de pièces romaines, appelé Stéphanion, se faisait servir à table par une matrone ayant les cheveux coupés à la façon de jeunes garçons, il le fit battre de verges dans trois théâtres, puis le relégua [...]. — (Suétone, Vies des douze Césars, traduction d'Henri Ailloud, 1932)
  2. (Par extension) Mauvais comédien.
    • Enfin, le personnage même des troubadours procède des jongleurs, et ceux-ci sont, comme leur nom l’indique, une dérivation de l’ancien joculator, qui faisait partie, aussi bien que les histrions et les mimes, d’une classe d’hommes consacrée aux jeux dégénérés de la scène romaine. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
    • […] ils nient qu’un puissant éclat de rire vaille un beau mouvement lyrique et qu’un abime le sépare de la grimace des histrions ! — (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
  3. (Par extension) Personnage qui se donne en spectacle en usant d’effets outranciers.
    • Mais qu’importe si l’histrion sans foi ne traine sur les planches qu’une âme usée aux débauches du corps et débite mécaniquement son rôle, pourvu que le spectateur ait la virginité de sa croyance au génie de l’artiste. — (Hippolyte Castille, Talleyrand, 1857)
    • On se précipitait avec ardeur vers les jouissances matérielles : […]. Les hommes utiles et modestes vivaient dans l’oubli, tandis que les histrions et les courtisanes attiraient les regards. — (Général Ambert, Récits militaires : l’Invasion (1870), Bloud & Barral, 1883, page 240)
    • Plus de deux siècles plus tard, Constant Coquelin, ému par la déchéance de quelque ancienne gloire des tréteaux, crée une maison de retraite pour comédiens. Comme l’humour n’est jamais loin avec les histrions, il l’installe à Couilly-Pont-aux-Dames, en Seine-et-Marne… — (Christophe Barbier, Dictionnaire amoureux du théâtre, Plon, 2015)
Traductions à trier
[modifier le wikicode]

Prononciation

[modifier le wikicode]

Références

[modifier le wikicode]