heure du berger
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]Locution nominale
[modifier le wikicode]heure du berger féminin (Au singulier)
- (Sens figuré) Le moment favorable à un amant.
– Et où diable… prendrais-tu ta femme honnête ?… Ah ! mon Dieu ! (et il riait aux larmes) et quand enfin un beau jour… ta femme honnête confessera sa sensibilité à ta passion, quand enfin sonnera l’heure du berger…, que fera le berger ?
— (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
— Il lui reprochera gravement qu’elle manque à la vertu, dit Lucien d’un grand sang-froid. Cela ne sera-t-il pas bien digne de ce siècle moral ?… , vous n’adoreriez pas la faculté qui permet à un homme souple de l’emporter sur l’homme de génie, qui demande une observation constante des vices, des faiblesses de nos supérieurs, et la connaissance de l’heure du berger en toute chose.
— (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)Un Français à qui une femme du monde dirait le quart de ce que dit sans conséquence une jeune fille grenadine à l’un de ses nombreux novios, croirait que l’heure du berger va sonner pour lui le soir même, en quoi il se tromperait.
— (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)— Vous voulez dire qu’elle est du dernier bien avec lui, qu’elle lui a fait voir l’heure du berger, dit le docteur, expérimentant avec prudence le sens de ces expressions.
— (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 54)Elle n’ignorait pas que Cécile (elle s’appelait Cécile) se faufilait à ce moment dans la belle chambre du premier étage, l’heure de la messe étant pour Hubert l’heure du berger.
— (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, pages 314-315)
Traductions
[modifier le wikicode]Références
[modifier le wikicode]- « heure du berger », dans Antoine de Rivarol, Dictionnaire classique de la langue française, 1827