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guèbre

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Du persan گبر, gabr (« zoroastrien ») apparenté[1] à giaour, gaure.
Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
guèbre guèbres
\ɡɛbʁ\

guèbre \ɡɛbʁ\ masculin et féminin identiques

  1. (Religion) Relatif à la religion zoroastrienne et à ses pratiquants.
    • Ces bohèmes sont un peu guèbres et adorent le soleil. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
    • Dakiki, le poète guèbre, trois siècles après Mahomet, citait encore comme étant « quatre choses excellentes au monde » et préférables, « les lèvres couleur de rubis, le son de la harpe, le vin couleur de sang et la religion de Zerdouscht, » la religion de Zoroastre. — (Eugène Véron, Histoire naturelle des religions., 1885, page 292)
    • Au nord de la Perse, et chez les peuplades du Caboul, qui vivent dans de très anciens tombeaux, si, ayant reçu, dans quelque sépulcre confortable, un accueil hospitalier et cordial, vous n’êtes pas, au bout de vingt-quatre heures, du dernier mieux avec toute la progéniture de votre hôte, guèbre, parsi ou wahabite, il y a lieu d’espérer qu’on vous arrachera tout bonnement la tête, […]. — (Auguste de Villiers de L’Isle-Adam, Les Demoiselles de Bienfilâtre, dans les Contes cruels, Calmann Lévy, 1893, page 2)

Apparentés étymologiques

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Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
guèbre guèbres
\ɡɛbʁ\

guèbre \ɡɛbʁ\ masculin et féminin identiques

  1. (Religion) Zoroastrien.
    • Les Gaures sont aussi désignés par le nom de Guèbres. — (« gaures », dans Dictionnaire de l’Académie française, quatrième édition, 1762 → consulter cet ouvrage)
    • Le monde ; l’océan frémit, le gouffre bout,
      Ses dents claquent de joie, il grince, et tout à coup,
      À l’heure où les parsis, les mages et les guèbres
      Entendent ce bandit rire dans les ténèbres,
      Voilà que de l’abîme un rayon blanc jaillit […]
      — (Victor Hugo, L’Océan d’en haut, dans Dieu, 1891)
    • Mais peut-être son imagination s’enflammera-t-elle, si j’ajoute que Bakou, c’est la ville des Guèbres, la cité des Parsis, la métropole des adorateurs du feu. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • Le rituel se répète vingt, trente fois, tandis que les délégations défilent. Elles représentent les quartiers de la ville, notamment Asfizar, Panjkhin, Zagrimaéh, Maturid, les corporations des bazars et celles des métiers, chaudronniers, papetiers, sériciculteurs ou porteurs d’eau, ainsi que les communautés protégées, juifs, guèbres et chrétiens nestoriens. — (Amin Maalouf, Samarcande, Lattès, 1988, réédition Le Livre de Poche, 2016, page 33)

Prononciation

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Références

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  • guèbre sur l’encyclopédie Wikipédia