godiller

Français

(1792) De godille.

godiller \ɡɔ.di.je\ intransitif 1^er groupe (voir la conjugaison)

Manœuvrer avec la godille.
- Je m'empare d'un aviron et ressuscitant ma spécialité, je me mets à godiller, pointant droit sur la passerelle d'où Folcoche, un jour, sauta dans le bouillon. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, pages 149-150)
(Par extension) (Ski) Se déplacer en contrôlant la vitesse et la trajectoire par un enchaînement des virages rapides.
- Je jetais mon dévolu sur celui-là parce qu'il godillait dans la poudreuse tel un serpent des neiges. — (Marie Lebey, Vol d'hommes, chap. I^er ; Éditions de Fallois, Paris, 2018, p. 21)

godiller \ɡɔ.di.je\ intransitif 1^er groupe (voir la conjugaison)

(Lorraine) (Vieilli) Faire de faux plis ; froncer.
- Laid, vraiment laid, la jupe godille sur les côtés. Et, ne la mets vraiment pas en valeur ses courbes pourtant minces.... — (Khadija Moussou, Le look du jour : Bérénice Bejo, commentaire sur le forum, Elle (magazine), 12 juin 2012)

godiller \ɡɔ.di.je\ intransitif 1^er groupe (voir la conjugaison)

(Argot) Avoir du plaisir sexuel, avoir une érection, bander.
- Si t'arrives à la faire godiller, je te paie un litre. — (Bertrand Blier, Les Valseuses)

Manœuvrer avec la godille (1)

(2)

(3)

Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (godiller), mais l’article a pu être modifié depuis.
Jean-François Michel, Dictionnaire des expressions vicieuses usitées dans un grand nombre de départemens et dans la ci-devant Province de Lorraine, Nancy, 1807.