giflable

Français

Dérivé de gifler, avec le suffixe -able.

giflable \ʒi.flabl\

(Rare) Que l’on désirerait gifler ; qui mérite des gifles.
- Sous le péristyle d’entrée de l’hôtel, la jeune malade s’allonge en sa chaise longue, son frère Patrick l’enveloppe bien de plaids, tandis que le portier galonné, avec une giflable obséquiosité, installe à sa gauche un paravent. — (Jules Laforgue, Le miracle des roses, dans Moralités légendaires, 1887)
- Lorsque je me suis séparé d'Henry ce matin, je ne savais rien de cette résolution et Mme de Groux, très sèche et très giflable, n'a daigné informer Jeanne de son départ définitif qu'à la dernière minute. — (Léon Bloy, Journal inédit, vol. 2 : 1896-1902, le dimanche 27 juin 1897, éd. L'Age d'Homme, 2000, p. 141)
- Kevin Rocamadour et Ryan Gloubon ne savent plus quelle relation adopter pour n'être ni hypocrites ni giflables. — (Raphaël Majan, Une contre-enquête du commissaire Liberty : Espion es-tu là?, POL Éditeur, 2011)

giflable \ʒi.flabl\ masculin et féminin identiques

(Rare) Personne l’on désire gifler ; individu qui mérite des gifles.
- J'ai pu désarmer de Groux qui mourait d'envie de le gifler. A quoi bon? II y a deux Rosny, dont l'un n'a jamais été vu par personne. On ne sait qui est le décoré, qui est le membre, qui est le giflable. — (Léon Bloy, Mon journal : pour faire suite au "Mendiant ingrat" : 1896-1900 ; Dix-sept mois en Danemark, Paris : Société du Mercure de France, 1904, p. 60)