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fluxion de poitrine

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Locution composée de fluxion et de poitrine

Locution nominale

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Singulier Pluriel
fluxion de poitrine fluxions de poitrine
\Prononciation ?\

fluxion de poitrine féminin

  1. (Médecine) (Désuet) Nom ancien de la pleurésie et de la pneumonie.
    • — Eh bien ! s’il n’arrive pas, c’est qu’il aura été retardé, voilà tout. Il peut être tombé de cheval, il peut avoir fait une cabriole par-dessus le pont, il peut avoir couru si vite qu’il en ait attrapé une fluxion de poitrine. — (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844, réédition Les Classiques de Poche, page 675)
    • Un garde-chasse, guéri par Monsieur, d’une fluxion de poitrine, avait donné à Madame une petite levrette d’Italie ; elle la prenait pour se promener, car elle sortait quelquefois, […]. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary : Mœurs de province, 1857, Louis Conard, chapitre 7, page 61)
    • Virginie avait une fluxion de poitrine ; c’était peut-être désespéré.
      — Pas encore ! dit le médecin.
      — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
    • Sa maladie suivait la marche de toutes les fluxions de poitrine, c’est-à-dire que la toux s’était bientôt établie, le fatiguant beaucoup par les secousses qu’elle imprimait à son pauvre petit corps. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
    • Nous nous rappelons d’ailleurs les expériences faites sous nos yeux, à nos débuts d’étudiant, à l’hôpital — in anima vili — dont les résultats nous faisaient dire entre nous : « Eh bien ! si j’avais une fluxion de poitrine, ce n’est pas par le docteur X… que je me ferais traiter ». — (Adolphe Burggraeve, Hygiène des gens du monde, volume 1, 1887, page 78)
    • « – Tu veux sortir sous cette pluie ? dit ma mère stupéfaite. Tu as envie d’attraper une fluxion de poitrine ? »
      C’était alors la maladie redoutable entre toutes.
      — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, Le Livre de Poche, page 111)
    • La position couchée fatigue les poumons : le malade attrape une fluxion de poitrine qui l’emporte. — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 14)

Références

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