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fille aînée de l’Église

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(XVIIIe siècle) Probablement de fils aîné de l’Église, un des titres du roi de France.

Locution nominale

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Singulier
fille aînée de l’Église
\fi.j‿e.ne də l‿e.ɡliz\
ou \fi.j‿ɛ.ne də l‿e.ɡliz\

fille aînée de l’Église \fi.j‿e.ne də l‿e.ɡliz\, \fi.j‿ɛ.ne də l‿e.ɡliz\ féminin singulier (orthographe traditionnelle)

  1. (Christianisme) Dénomination donnée à la France par les prélats de l’Église catholique, et par les catholiques en général.
    • Rappellez-vous le Ministère du grand Colbert, & vous verrez la France, quoique fille aînée de l’Église, exercer ce prétendu Judaïsme chez presque toutes les Nations de l’Europe…. — (Anonyme, Correspondance familière et politique entre Milord R*** et le Général C*** sur la situation présente de l’Angleterre, Paris : chez Prault, 1769, page 219)
    • L’Université de Paris s’intitulait la fille aînée des rois, tout comme la royauté s’intitulait la fille aînée de l’Église; elle n’était pas pour cela l’éducation publique tout entière, pas plus que la royauté française n’était la chrétienté tout entière. — (Charles Forbes comte de Montalembert, Trois discours sur la Liberté de l’Église, la Liberté d'Enseignement, et la liberté des ordres monastiques, prononcés à la Chambre des Pairs, Paris : chez Sagnier & Bray, 1844, page 75)
    • La France était toujours la fille aînée de l’Église, la seule grande nation assez saine, assez forte, pour rétablir un jour le pape en sa royauté temporelle. Il fallait donc l’avoir à soi, elle méritait qu’on l’épousât, même républicaine. — (Émile Zola, Paris, 1897)
    • Dieu appelle la France sur le champ de bataille de Tolbiac pour être le soldat du Christ et de la civilisation chrétienne : elle devient la Fille ainée de l’Église au baptistère de Reims. — (Jacques Benoist, Le Sacré-Coeur de Montmartre, volumes 1 à 2 , page 706, 1992)
    • En ouvrant la fenêtre, il se réappropria en une inspiration la France tout entière : celle de son enfance, accueillante et gueularde, crasseuse et distinguée, fille aînée de l’Église le dimanche, et bouffeuse de curés le lundi. Laïque au lit et religieuse dans ses pâtisseries. — (Olivier Michel, À Dieu la France, NIL éditions, 2010, chapitre 3)

Variantes orthographiques

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Apparentés étymologiques

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Références

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