faire les quatre cents coups
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- Henri Gourdon de Genouillac, dans Paris à travers les siècles: histoire nationale de Paris et des Parisiens, depuis la fondation de Lutèce jusqu’à nos jours, tome 2, Paris : chez F. Roy, 1879, p. 265, propose une étymologie :
- « [En 1621…] Louis XIII assiégeant la ville de Montauban, avait fait venir le carme et lui avait demandé conseil pour prendre la ville :
— Faites tirer 400 coups de canon, répondit Dominique, et les habitants intimidés se rendront certainement.
Le roi fit tirer les 400 coups, mais les ennemis ne se rendirent pas ; toutefois il en resta un dicton populaire et à Paris, quiconque faisait beaucoup de bruit et de tapage était dit : faire les quatre cents coups. »
- « [En 1621…] Louis XIII assiégeant la ville de Montauban, avait fait venir le carme et lui avait demandé conseil pour prendre la ville :
Locution verbale
[modifier le wikicode]faire les quatre cents coups \fɛʁ lɛ ka.tʁə sɑ̃ ku\ ou \fɛʁ lɛ kat sɑ̃ ku\ (se conjugue → voir la conjugaison de faire)
- (Familier) Enchaîner les bêtises, les contraventions, voire les délits.
Pop. Faire les cent coups, les quatre cents coups, les cent-dix-neuf coups, se donner beaucoup de mouvement ou commettre des actes de folie. — Être aux cent coups, ne savoir où donner de la tête ; être fort en colère.
— (Jules Trousset, directeur, Nouveau Dictionnaire encyclopédique universel illustré, premier volume (A-CHAR), Librairie illustrée, Paris, s. d., page 764 → lire en ligne)Ce qui est sûr, c’est que maintenant que tu as eu le Chourineur sous tes pieds, tu peux faire les quatre cents coups dans la Cité… Toutes les femmes seront tes esclaves : ogres et ogresses te feront crédit… par peur des dégelées ; tu seras un vrai roi, quoi !
— (Eugène Sue, « Le Tapis-franc », partie 1, chapitre 1 de Les Mystères de Paris, tome 1, Paris : chez Charlieu & Huillery, 1862, page 5)Je me demandais si, après avoir fait les quatre cents coups, laissé sans doute des lambeaux de mon cœur aux buissons du chemin, je pourrais m’accommoder d’un petit train-train tout bourgeois.
— (Édouard Cadol, Les Inutiles, comédie en quatre actes, acte 3, scène 3, Paris : Librairie internationale, 1869, page 98)– Compte sur moi, il te fera un prix, c’est un de mes amis d’enfance. On a fait les quatre cents coups ensemble…
— (Alain Mabanckou, Black Bazar, Seuil, 2009, page 203)Claude Bouchet se souvient de la bande du « 90 » (rue du Moulin-Vert, dans le 14e), avec laquelle il faisait les quatre cents coups, et surtout la « baston » avec la bande du 156 Losserand : c’était en 1940.
— (Michel Fize, Les Bandes : De l’entre soi adolescent à l’autre ennemi, Éditions Desclée De Brouwer, 2008, introduction)
Variantes
[modifier le wikicode]Synonymes
[modifier le wikicode]Traductions
[modifier le wikicode]- Breton : cʼhoari las (br)
- Breton : ober an diaoul hag e bevar (br)
- Italien : farne di ogni (it), combinarne di tutti i colori (it)
Prononciation
[modifier le wikicode]- France (Lyon) : écouter « faire les quatre cents coups [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « faire les quatre cents coups [Prononciation ?] »