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douda

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
De l’arabe دودة, douda (« ver »). Masculinisé par les auteurs français (sans doute par interférence analogique avec le genre du mot ver), douda qui est féminin en arabe a tendance à conserver ce genre chez les auteurs arabisants.
Singulier Pluriel
douda doudas
\du.da\

douda \du.da\ masculin et féminin

  1. Ver, chenille, larve. Par extension, obsession dévorante et souvent perverse, en particulier pour désigner la nymphomanie, la pédérastie, ou toute passion effrénée.
    • L’un des plus nuisibles est le douda. Sous ce nom, les indigènes désignent tous les vers, blancs ou gris, qui vivent dans le sol aux dépens des racines des plantes et qui se transforment ensuite en insectes parfaits. — (Claude Rolland, H. Lecq, Le livre du Fellah : petit manuel d’agriculture a l'usage des écoles d’indigènes musulmans, A. Challamel, 1906, p. 107)
    • Il répondit par l’affirmative pendant que j’entendais d’autres discuter dans cette langue avec mes compagnons, et que d’autres encore attiraient l’attention des promeneurs en mentionnant ce ver, cette « douda » qui attirait mes compatriotes. — (Abdellah Hammoudi, Une saison à La Mecque : récit de pèlerinage, Seuil, 2005, p. 85)
    • Suivant l’usage, il ouvre chaque datte sèche avec son couteau avant de la manger, et l’approche de la bougie pour voir s’il y a un « douda ». La première contient un ver et il la jette ; la seconde, la troisième subissent le même sort pour le même motif. — (Léon Célérier, Six générations en Algérie, Les Presses universelles, 1978, p. 193)
    • Dans la représentation populaire, l’instinct sexuel des femmes serait lié à la présence d’un ver (douda), qu’il faut extraire du corps car dangereux pour la santé. Cette explication est souvent destinée à la fillette pour justifier l’opération. […] En Algérie, le terme douda est utilisé pour désigner une fillette ou une jeune fille trop « agitée ». On dit d’elle « kletha eddouda » (le ver la mange) pour dire plus vulgairement qu’elle a le « feu au cul » ou « le diable au corps ». — (Anne Marie Moulin, Islam et révolutions médicales : le labyrinthe du corps, IRD et Karthala, 2013, p. 227)

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