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désespérable

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(1765) Dérivé de désespérer, avec le suffixe -able.
Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
désespérable désespérables
\de.zɛs.pe.ʁabl\

désespérable \de.zɛs.pe.ʁabl\ masculin et féminin identiques

  1. Dont on peut ou doit désespérer.
    • Madame & maîtresse, nous sommes en une situation désespérable, comme voyez assez. — (Edme-Louis Billardon de Sauvigny, Histoire amoureuse de Pierre le Long et de sa très-honorée dame Blanche Bazu, écrite par iceluy, Londres, 1765)
    • Du reste, ce désespoir peut être plus ou moins mal fondé. Je dis plus ou moins mal, parce qu’aucune position malheureuse n’est démonstrativement désespérable. — (Joseph Tissot, Cours élémentaire de Philosophie, 3e édition, Paris - Dijon, 1847, page 336)
    • Des poisons anorganiques, détergents, huiles minérales et pétrolières, ainsi que la température élevée des eaux usées aggravent de plus en plus une situation déjà désespérable. — (Société royale zoologique de Belgique, Annalen van de Koninklijke Belgische Vereniging voor Dierkunde, no 101-102, 1971, page 171)
    • Les conditions de travaille[sic] sont désespérable[sic]", ajoutent deux élèves de 3e, néologisme involontaire à l'appui. — (Luc Bronner, Des mots de collégiens sonnent l'alarme, lemonde.fr, 18 avril 2008)
  2. Qui peut perdre espoir.
    • [...] les liaisons d’homme à homme vont toujours facilement, mais quand il y a une femme entre deux cela devient plus ou moins gênant à cause de l’inséparable dose d’étiquette et de savoir-vivre qu’il faut décidément mettre en jeu pour vous, Mesdames, qui, sur ce point, êtes exigeantes à s’en désespérer, si l’on savait être désespérable. — (Musée neuchâtelois, Société d’histoire du canton de Nauchâtel, 1916, page 69)
    • Billancourt étant, comme chacun sait, désespérable, rares ont donc été jusqu’à aujourd’hui les metteurs en scène qui, comme Marcel Maréchal, se sont aventurés à représenter devant des publics mêlés En attendant Godot [...]. — (Jean-Yves Guérin, Spectacles à Ménilmontant, dans La Nouvelle Revue française, no 336, janvier 1981, page 164)
    • Elle souffle le froid plus que le chaud et rend sans doute dieu lui-même déses­pé­rable. — (Jean-Paul Gavard-Perret, Florence Jou, "C’est dans trois jours", lelitteraire.com, 31 octobre 2018)