Aller au contenu

déparler

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(1768) Dérivé de parler, avec le préfixe dé-. Le sens de « médire de, blâmer » (transitif) apparaît vers 1160.

déparler \de.paʁ.le\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Vieilli) Cesser de parler. Note d’usage : Il s’emploie surtout avec la négation.
    • Il ne déparle pas, il n’a pas déparlé.
    • La poésie, aussi, paradoxalement, excède ou vise à excéder la langue et le temps dont elle naît, dans la plus grande dépense de la langue (-pense de ce qui nous est donné toujours déjà pensé par et dans la langue de tous et de chacun : dé-penser le monde, le dé-parler, le dé-réaliser pour l’éprouver, quand bien même on ne peut le dépenser, le déparler qu’à le repenser, le redire à nouveau, du même mouvement exactement) — la poésie, c’est-à-dire la littérature (qu’elle relève ou non de la fiction), lorsqu’elle vise à l’art, ce pourquoi il est si difficile de la socialiser. — (Bertrand Leclair, Verticalités de la littérature, 2005, page 31 (usage transitif très exceptionnel))
  2. (Régionalisme) Parler en mal, indiscrètement ; médire.
    • Regarde les parents, ils déparlent sur nous !
  3. (Régionalisme) Parler inconsidérément ; dire n’importe quoi, divaguer.
    • Je déparle. Qu’est-ce que tu es, toi, pour dire que je déparle ? — (Jean Giono, Colline, 1929, page 33)
    • PANISSE. Allons, tu déparles, tu dis des bêtises ! — (Marcel Pagnol, Fanny, II, 8, 1932, page 155)
    • Il est tellement saoul qu’il déparle.
    • Il [Jelly-Roll Morton] parle et déparle, mais il est bien sympathique. Je comprends, après tout, qu’il éprouve le besoin de clamer sa valeur. — (Hugues Panassié, Cinq mois à New-York, Éditions Corrêa, 1947, page 119)
    • — Il vaut mieux que je m’en aille, tu vas déparler, comme dit Madame. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 77)
    • — Dis donc, fiston, tu pourrais éviter de déparler pour une fois que je te visite. — (Fred Vargas, Pars vite et reviens tard, 2001)
  4. (Acadie) (Canada) Déraisonner, divaguer.
    • On dit d'un mourant qu'il déparle quand il commence à perdre la raison: La fièvre fait déparler un malade; Un homme ivre déparle. — (Pascal Poirier, Glossaire acadien, édition critique établie par Pierre M. Gérin, Éditions d’Acadie ; Moncton, Centre d’études acadiennes, 1993, page 148)

Dérivés dans d’autres langues

[modifier le wikicode]

Prononciation

[modifier le wikicode]


Modifier la liste d’anagrammes

Références

[modifier le wikicode]