défroque
Apparence
:
Étymologie
[modifier le wikicode]Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
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défroque | défroques |
\de.fʁɔk\ |
défroque \de.fʁɔk\ féminin
- Pauvre mobilier et argent qu’un religieux laisse en mourant.
Et, à une plus humble distance, venait leur guide, dont la personne n’avait de remarquable que ce qu’elle empruntait à la défroque misérable d’un pèlerin.
— (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)- (Par analogie) — Hum ! hum ! fis-je, il me semble que toute la défroque du pendu appartient au bourreau. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- (Par analogie)
Le baron payait d’ailleurs le loyer du petit appartement meublé, comme on le sait, de la défroque du boudoir et de la chambre de son amie Valérie.
— (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
- (Par extension) (Familier) Vieux vêtements qu’on abandonne parce qu’on ne veut plus les porter.
- (Par extension) (Familier) Vêtements de piètre qualité et de peu de valeur.
Hier au soir, un mami, qui avait pour défroque un grand panaire comme censément celui d'un jésuite, cogne discrètement à ma porte : […].
— (Louis J*** , La politique de Guignol : Gnafron & Cie, Saint-Étienne : Imprimerie J. Besseyre, 1876, page 100)La nuit venue, je vole à la mansarde de mes complices. J'endosse, par-dessus mes habits, la défroque du joueur d'orgue : veste amadou, gilet en ratine couleur de suie, culotte idem ajustée avec des ficelles sur de gros bas de laine chinés.
— (Hippolyte de Villemessant, Mémoires d'un journaliste, 1967, tome 1)Saisissant avec joie cette occasion de me travestir en dehors du carnaval, et de quitter pour quelque temps l’affreuse défroque française, j’avais revêtu mon habit de majo.
— (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- (Sens figuré) Tout ce qui structurait une chose et qui n’a plus de valeur.
Cavalerie, ma mie, à vous de donner l’exemple. Quittez vos vieilles fanfreluches, soutaches, brandebourgs ou plastrons ; pelisses engonçantes, habits vestes étranglant la taille ; tresses et torsades gênant les mouvements. Renoncez à ces couleurs éclatantes, cibles niaisement glorieuses, devant le tir certain des armes d’aujourd’hui. Disons ensemble ici, un dernier adieu à ces héroïques défroques, symboles encore si vivaces des sublimes chimères pour lesquelles nos pères versèrent le plus pur de leur sang ; cela fait, endossez gaiement votre nouvelle tunique qui, pour si sombre et si prussienne qu’elle soit, est aussi plus saine, plus commode, moins coûteuse, vous couvrant mieux les reins et vous tenant plus chaud au ventre.
— (Émile-Marcelin-Isidore Planat dit « Marcelin », « Vieux Uniformes », in La Vie parisienne : magazine mensuel artistique et littéraire, 19 décembre 1868)A. Comte avait fabriqué une caricature du catholicisme, dans laquelle il n’avait conservé que la défroque administrative, policière et hiérarchique de cette Église.
— (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La Grève prolétarienne, 1908, page 194)
Forme de verbe
[modifier le wikicode]Voir la conjugaison du verbe défroquer | ||
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Indicatif | Présent | je défroque |
il/elle/on défroque | ||
Subjonctif | Présent | que je défroque |
qu’il/elle/on défroque | ||
Impératif | Présent | (2e personne du singulier) défroque |
défroque \de.fʁɔk\
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de défroquer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de défroquer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent de défroquer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent de défroquer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif présent de défroquer.
Prononciation
[modifier le wikicode]- Vosges (France) : écouter « défroque [Prononciation ?] »
- Nancy (France) : écouter « défroque [Prononciation ?] »