crevard

Français

(Date à préciser) Dérivé de crever (« mourir »), avec le suffixe -ard.

Singulier	Pluriel
crevard	crevards
\kʁə.vaʁ\

crevard \kʁə.vaʁ\ masculin (pour une femme, on dit : crevarde)

(Populaire) Mort.
- Petit crevard, enfant mort-né.
- C’était bien un garçon à ne faire que des filles […] et moi? Qu'est-ce que j'avais fait ? Un petit crevard, un pauvre petit crevard crevé ! — (Paul Vialar, Carambouille, 1949)
(Populaire) (Par hyperbole) Mourant ; moribond.
- Tu es assommant, Antonin, avec ta santé. Quand on est si crevard que ça, on reste chez soi, — (Léon Daudet, Mésentente, 1911)
(Argot) (Nord de la France) Crève-la-faim.
- — Ils croient nous avoir plus facilement par la gueule, j’vous l’dis. Justement, faut leur montrer qu’on n’est pas des crevards. Leur dessert, i peuvent se l’mettre où qu’i voudront. — (Yves Gibeau, Allons z’enfants, 1952)
(Populaire) Vicieux ; avare.
- On peut être crevard sans être avare, mais peut-on être avare sans être crevard ? — (Salah Guemriche, Petit dico à l'usage des darons et des daronnes qui désespèrent de comprendre leurs enfants, éditions du Seuil, 2017)
- Alors quand l’un de nous peut devenir un maître plutôt qu’un gueux, quand il se trouve un morceau de pouvoir, il n’hésite pas. Faible avec les forts et fort avec les faibles. Nous appelons ça des crevards mais ce sont tout simplement des hommes. — (Sandrine Collette, Madelaine avant l’aube, J.C.Lattès, 2024)

mort

mourant

crève-la-faim

avare

crevard \kʁə.vaʁ\

Mourant.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
(Péjoratif) Ayant l’aspect d’une personne en mauvaise santé.
- Ou bien Waldeck allait considérer au mur, en dilatant sa prunelle glauque, un tableau ou une estampe, et restait là collé, les mains à plat sur ses poches, dans cette attitude morne, crevarde, que le dessinateur Renouard a l’air de trouver épatante car il l’a reproduite souvent. — (Léon Daudet, Souvenirs littéraires – Devant la douleur, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 110)