compersion
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- (2004) Mot emprunté à l'anglais. Référence nécessaire
- Ce mot a été forgé par la communauté californienne Kerista dans les années 1970, et probablement par imitation de dispersion ou, moins probablement, à partir du radical du verbe latin partior (« diviser, partager ») et du préfixe cum-, con- (« avec »)[1].
- Une autre hypothèse, moins plausible, le présente comme une dérivation du mot compère, plus -sion, basé sur une suggestion antérieure d’utiliser le compérage français pour désigner la pratique des beaux-frères partageant les épouses observée parmi les tribus de l’Amazonie brésilienne (Claude Lévi-Strauss, « The Social Use of Kinship Terms among Brazilian Indians », dans American Anthropologist, 1943). Mais outre que cette formation n’obéit à aucun procédé morphologique connu, des membres de la communauté précisent sur leur site que ni le mot compérage, ni l’ouvrage de Lévi-Strauss ne leur étaient connus au moment de la création de ce néologisme.
Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
compersion | compersions |
\kɔ̃.pɛʁ.sjɔ̃\ |
compersion \kɔ̃.pɛʁ.sjɔ̃\ féminin
- Bonheur ressenti lorsqu’un être aimé aime quelqu’un d’autre, par opposition à la jalousie.
C’est lui, John Persmont, qui développa le principe de « polyfidélité » entre les quatre-vingts membres de son groupe, établissant le culte de la « compersion », le contraire de la jalousie, chaleur d’être ensemble qu’éprouvaient les brothers et sisters aux vœux de paix et d’amour, cithares, encens, petite fumée, rock et colliers fleuris, une nuit l’un avec l’une, une nuit avec une autre, par un roulement fixé après des heures de palabres selon un calendrier extrêmement précis, organes sexuelles, dollars et contraintes domestiques mis en commun pour imiter l’harmonie supposée des sociétés tribales.
— (Jean-Michel Delacomptée, Jalousies, Calmann-Lévy, 2004 → lire en ligne)La compersion, preuve de confiance et d’amour, constitue le double inversé de la jalousie – laquelle n’est absolument pas obligatoire.
— (Maïa Mazaurette, SOS Maïa : comment réussir à faire durer les couples ?, Le Monde, 8 mai 2021 → lire en ligne)
- Sentiment ressenti lorsque son partenaire manifeste de la joie ou ressent du plaisir.
L’empathie et la compersion sont étroitement liées et cette dernière peut être considérée comme une forme précise d’empathie. La compersion signifie prendre plaisir au plaisir de votre partenaire, quelle qu’en soit la source.
— (Mark A. Michaels, Patricia Johnson, Partenaires dans la Passion, François Doucet, 2015)Pour Florian, la compersion se résume ainsi: tout ce qui rend heureuses les personnes qu’il aime va le rendre heureux. «Quand Tanner m’a parlé du fait qu’il avait lui aussi une nouvelle fréquentation, on a discuté pendant deux heures tellement j’étais empathique et curieux de savoir ce qu’il vivait.», explique l’homme dans la quarantaine.
— (La compersion : peut-on apprendre à être heureux du bonheur de l’autre ?, 1er avril 2019 sur louiemedia.com → lire en ligne)
Antonymes
[modifier le wikicode]Dérivés
[modifier le wikicode]Vocabulaire apparenté par le sens
[modifier le wikicode]Traductions
[modifier le wikicode]- Anglais : compersion (en)
- Espagnol : compersión (es)
- Portugais : compersão (pt)
Prononciation
[modifier le wikicode]- La prononciation \kɔ̃.pɛʁ.sjɔ̃\ rime avec les mots qui finissent en \jɔ̃\.
Anagrammes
[modifier le wikicode]→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
[modifier le wikicode]- compersion sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
[modifier le wikicode]- ↑ A. Ernout, A. Meillet, Dictionnaire étymologique de la langue latine. Histoire des mots, 1985, page 485.
Étymologie
[modifier le wikicode]- (Années 1970) Ce mot a été forgé par la communauté californienne Kerista dans les années 1970, et probablement par imitation de dispersion ou, moins probablement, à partir du radical du verbe latin partior (« diviser, partager ») et du préfixe cum-, con- (« avec »)[1].
- Une autre hypothèse, moins plausible, le présente comme une dérivation du mot compère, plus -sion, basé sur une suggestion antérieure d’utiliser le compérage français pour désigner la pratique des beaux-frères partageant les épouses observée parmi les tribus de l’Amazonie brésilienne (Claude Lévi-Strauss, « The Social Use of Kinship Terms among Brazilian Indians », dans American Anthropologist, 1943). Mais outre que cette formation n’obéit à aucun procédé morphologique connu, des membres de la communauté précisent sur leur site que ni le mot compérage, ni l’ouvrage de Lévi-Strauss ne leur étaient connus au moment de la création de ce néologisme.
Nom commun
[modifier le wikicode]compersion \Prononciation ?\
- Compersion.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Antonymes
[modifier le wikicode]Dérivés dans d’autres langues
[modifier le wikicode]- français : compersion
Voir aussi
[modifier le wikicode]- compersion sur l’encyclopédie Wikipédia (en anglais)
Références
[modifier le wikicode]- ↑ A. Ernout, A. Meillet, Dictionnaire étymologique de la langue latine. Histoire des mots, 1985, page 485.