cohobation
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- Du latin médiéval des alchimistes cohobare de même sens, de l’arabe قُهْبة quhba ou قَهِبَ cohbé (« blanc brunâtre »)[1]
Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
cohobation | cohobations |
\kɔ.ɔ.ba.sjɔ̃\ |
cohobation \kɔ.ɔ.ba.sjɔ̃\ féminin
- (Chimie) Action de cohober, de concentrer en distillant plusieurs fois de suite.
La séparation de l'élément de l’air et de l’élément de l'eau, le choc des vents et des flots qui tombaient en tourbillons sur une terre fumante ; la dépuration de l'atmosphère, qu'auparavant les rayons du Soleil ne pouvaient pénétrer ; cette même atmosphère obscurcie de nouveau par les nuages d'une épaisse fumée ; la cohobation mille fois répétée et le bouillonnement continuel des eaux tombées et rejetées alternativement ; enfin la lessive de l'air par l'abandon des matières volatiles précédemment sublimées, qui toutes s'en séparèrent et descendirent avec plus ou moins de précipitation : quels mouvements, quelles tempêtes ont dû précéder, accompagner et suivre l'établissement local de chacun de ces éléments !
— (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Des époques de la Nature, in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 1248.)Pour la rose on retire seulement 25% d’huile essentielle en distillation directe et 75% supplémentaire par cohobation.
On modifie l’importance des pertes en éléments solubles, mais aisément entraînables, au moyen de la cohobation continue des eaux.
— (Victor Grignard, Paul Baud, Traité de chimie organique - Volume 16, 1949)
Apparentés étymologiques
[modifier le wikicode]Traductions
[modifier le wikicode]- Anglais : cohobation (en)
Prononciation
[modifier le wikicode]- \kɔ.ɔ.ba.sjɔ̃\
- France (Lyon) : écouter « cohobation [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « cohobation [Prononciation ?] »
Paronymes
[modifier le wikicode]Références
[modifier le wikicode]- « cohobation », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage