censeuse
Étymologie
[modifier le wikicode](1719) Attesté dans Les comédies de Plaute. Dérivé de censeur, avec le suffixe -euse. Le moyen français avait censeresse.
Attestations historiques
[modifier le wikicode]- (XVIIIe siècle)
Nôtre Cenſeuſe declare que la premiere Leçon eſt plus de ſon goût ; c’eſt à dire, dans son ſtile, qu’elle eſt la meilleure.
— (Nicolas Gueudeville, Les comédies de Plaute, Pierre van der Aa, Leyde, 1719, page 132)- Notre censeuse déclare que la première leçon est plus de son goût ; c’est-à-dire, dans son style, qu’elle est la meilleure.
Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
censeuse | censeuses |
\sɑ̃.søz\ |
censeuse \sɑ̃.søz\ féminin (pour un homme, on dit : censeur)
- Envieuse qui reprend ou qui contrôle les actions d’autrui, sans pour autant être le moins du monde qualifiée pour ça. Casse-pied qui trouve à redire à tout.
Censeurs, censeuse…
— (Pierre Marcelle, « Censeurs, censeuse… », dans Libération, 24 juin 2002 [texte intégral])
- (Métier) Celle qu’un gouvernement prépose à l’examen des livres, des journaux, des pièces de théâtre, etc., avant d’en permettre la publication ou la représentation.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Religion) Religieuse chargée de maintenir le bon ordre et la discipline dans un monastère.
Tout Atelier se composera d’une Grande Maîtresse ou Présidente, de deux Sœurs Inspectrices ou Vice-Présidentes, d’une Sœur Censeuse, d’une Sœur Secrétaire, d’une Sœur Trésorière et d’une Maîtresse des Cérémonies, et autres officières qui pourraient être requises pour les besoins de cet atelier.
— (Abel Clarin de La Rive, La femme et l'enfant dans la franc-maçonnerie universelle : les précurseurs de l’ante-Christ d'après les documents officiels de la secte (1730-1893), Delhomme & Briguet, 1894, page 624)
- (Éducation) Celle chargée de surveiller les études et de maintenir le bon ordre et la discipline dans un lycée en tant qu’adjointe du proviseur ou de la proviseuse.
Ne vaut-il pas mieux, pour le métier exercé en France principalement par la personne chargée dans un lycée, de la surveillance, de la discipline et des études, opter pour “censeuse”, de préférence à “censeure”, non faute d’humour, encore qu’ici l’homophonie soit très prégnante (la censeure, l’ascenseur), mais tout bonnement parce c’est un féminin on ne peut plus régulier créé à partir du verbe, dont la terminaison courante est -euse.
— (Patricia Niedzwiecki, Au féminin ! : code de féminisation à l’usage de la francophonie, La Manutention, 1994, page 161)
- (Désuet) Celle chargée de contrôler la partie financière de certains établissements ou de certaines sociétés.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Critique qui juge des œuvres littéraires.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Notes
[modifier le wikicode]Pour certains[1], la féminisation obéirait à une règle gnomique qui voudrait qu’un nom en -eur ne puisse recevoir une forme féminine (en -euse, en -rice ou en -eure) que si le radical du nom masculin forme un verbe existant, et si ce verbe n’est pas non plus sémantiquement distinct du nom (procurer, censer, professer). Donc selon cette règle on peut dire par exemple cureuse, encenseuse, penseuse, recenseuse, confesseuse, fesseuse, mais pas procureuse, censeuse, professeuse.
La féminisation des noms de métiers et de fonctions a été un sujet débattu dans la francophonie :
- au Québec, l’Office québécois de la langue française fournit depuis 1979 une banque de dépannage linguistique pour la rédaction féminisée et épicène ;
- en Suisse romande, la Conférence romande des bureaux de l’égalité consigne ses recommandations dans Écrire les genres, guide romand d’aide à la rédaction administrative et législative épicène, Genève, 2001 ;
- en Belgique, le ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles édite le guide Quand dire, c’est inclure, 2024 ;
- en France, le gouvernement considère que la féminisation des noms de métiers doit être encouragée dans les administrations et établissements publics depuis la circulaire du 6 mars 1998 relative à la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre. De son côté, si l’Académie française a condamné en 2002 la plupart de ces féminisations et ne recommandait pas leur utilisation, elle adopte en 2019 le rapport La féminisation des noms de métiers et de fonctions énonçant qu’il n’existe aucun obstacle de principe à la féminisation des noms de métiers et de professions. Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes édite un Guide pour une communication publique sans stéréotypes de sexe, 2022.
- Grevisse consacre un chapitre à la féminisation dans Maurice Grevisse, Cédrick Fairon, Anne-Catherine Simon, Le Petit Bon usage de la langue française, De Boeck Supérieur, 2018, page 513.
Synonymes
[modifier le wikicode]Enseignement (4) :
Finance (5) :
- commissaire aux comptes, inspectrice des finances
Quasi-synonymes
[modifier le wikicode]Traductions
[modifier le wikicode]Prononciation
[modifier le wikicode]- La prononciation \sɑ̃.søz\ rime avec les mots qui finissent en \øz\.
- France (Paris) : écouter « censeuse [sɑ̃.søz] »
- France (Strasbourg) : écouter « censeuse [sɑ̃.søz] »
Paronymes
[modifier le wikicode]Références
[modifier le wikicode]Sources
[modifier le wikicode]- ↑ Delphine Tribout, Les conversions de nom à verbe et de verbe à nom en français, Université Paris Diderot, 2010, page 52-53
Bibliographie
[modifier le wikicode]- Napoléon Caillot, Grammaire générale, philosophique et critique de la langue française, volume I, Paris, 1838, page 272
- français
- Dérivations en français
- Mots en français suffixés avec -euse
- Exemples en français
- Lemmes en français
- Noms communs en français
- Métiers du secteur tertiaire en français
- Lexique en français de la religion
- Lexique en français de l’éducation
- Termes désuets en français
- Rimes en français en \øz\
- Noms de métiers féminisés en français