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censeuse

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

(1719) Attesté dans Les comédies de Plaute. Dérivé de censeur, avec le suffixe -euse. Le moyen français avait censeresse.

Attestations historiques

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  • (XVIIIe siècle) Nôtre Cenſeuſe declare que la premiere Leçon eſt plus de ſon goût ; c’eſt à dire, dans son ſtile, qu’elle eſt la meilleure. — (Nicolas Gueudeville, Les comédies de Plaute, Pierre van der Aa, Leyde, 1719, page 132)
    Notre censeuse déclare que la première leçon est plus de son goût ; c’est-à-dire, dans son style, qu’elle est la meilleure.
Singulier Pluriel
censeuse censeuses
\sɑ̃.søz\

censeuse \sɑ̃.søz\ féminin (pour un homme, on dit : censeur)

  1. Envieuse qui reprend ou qui contrôle les actions d’autrui, sans pour autant être le moins du monde qualifiée pour ça. Casse-pied qui trouve à redire à tout.
  2. (Métier) Celle qu’un gouvernement prépose à l’examen des livres, des journaux, des pièces de théâtre, etc., avant d’en permettre la publication ou la représentation.
  3. (Religion) Religieuse chargée de maintenir le bon ordre et la discipline dans un monastère.
  4. (Éducation) Celle chargée de surveiller les études et de maintenir le bon ordre et la discipline dans un lycée en tant qu’adjointe du proviseur ou de la proviseuse.
    • Ne vaut-il pas mieux, pour le métier exercé en France principalement par la personne chargée dans un lycée, de la surveillance, de la discipline et des études, opter pour “censeuse”, de préférence à “censeure”, non faute d’humour, encore qu’ici l’homophonie soit très prégnante (la censeure, l’ascenseur), mais tout bonnement parce c’est un féminin on ne peut plus régulier créé à partir du verbe, dont la terminaison courante est -euse. — (Patricia Niedzwiecki, Au féminin ! : code de féminisation à l’usage de la francophonie, La Manutention, 1994, page 161)
  5. (Désuet) Celle chargée de contrôler la partie financière de certains établissements ou de certaines sociétés.
  6. Critique qui juge des œuvres littéraires.

Pour certains[1], la féminisation obéirait à une règle gnomique qui voudrait qu’un nom en -eur ne puisse recevoir une forme féminine (en -euse, en -rice ou en -eure) que si le radical du nom masculin forme un verbe existant, et si ce verbe n’est pas non plus sémantiquement distinct du nom (procurer, censer, professer). Donc selon cette règle on peut dire par exemple cureuse, encenseuse, penseuse, recenseuse, confesseuse, fesseuse, mais pas procureuse, censeuse, professeuse.

La féminisation des noms de métiers et de fonctions a été un sujet débattu dans la francophonie :

Grevisse consacre un chapitre à la féminisation dans Maurice Grevisse, Cédrick Fairon, Anne-Catherine Simon, Le Petit Bon usage de la langue française, De Boeck Supérieur, 2018, page 513.

Enseignement (4) :

Finance (5) :

Quasi-synonymes

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Prononciation

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Références

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  1. Delphine Tribout, Les conversions de nom à verbe et de verbe à nom en français, Université Paris Diderot, 2010, page 52-53

Bibliographie

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