caphar

Français

(Siècle à préciser) De l'arabe khafâra (« protection »).

Singulier	Pluriel
caphar	caphars
\ka.faʁ\

caphar \ka.faʁ\ masculin

(Fiscalité) Impôt qu’on levait, en pays arabes, en récompense de la protection qu’on accorde aux voyageurs ou aux habitants d’un lieu.
- Nous trouvâmes les portes de l’église gardées par plusieurs janissaires, & par d’autres officiers turcs. Ils y sont placés pour prendre garde que personne n’y entre sans avoir payé le caphar ordonné. […] Il est de quatorze dolers pour les Francs. — (Voyage d’Alep à Jérusalem, à Pâques en l’année 1697, par Henry Maundrell, traduit de l'anglois, Utrecht : chez Guillaume van Poolsum, 1705)
- PISANCE. […]. Il sert maintenant de demeure à ceux qui sont commis de la part du Turc pour faire païer le Caphar aux Chrêtiens qui passent par là. — (Le grand dictionnaire de la Bible, par Honoré Simon, tome 2, Lyon : chez Jean Certé, 1703, p. 353)
(Par extension) Poste fiscal où l'on payait cette contribution.
- Je gagnai le rivage, tandis que mon cheval y arrivait de son côté, et j'entrai, pour faire sécher mes habits, dans un caphar qui était un peu plus loin. L'homme que je trouvai dans le caphar me dit qu'à l'endroit où j'avais passé il y avait le reste d'un pont de pierre récemment brisé par les eaux, et que j'étais tombé précisément dans le vide d'une arche emportée; […]. — (James Bruce, Voyage aux sources du Nil, en Nubie et en Abyssinie, traduit de l'anglois par Jean-Henri Castéra, tome 1, Paris : Hôtel de Thou, 1790, p. lxii)