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canadien-français

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Singulier Pluriel
Masculin canadien-français
\ka.na.djɛ̃.fʁɑ̃.sɛ\

canadiens-français
\ka.na.djɛ̃.fʁɑ̃.sɛ\
Féminin canadienne-française
\ka.na.djɛn.frɑ̃.sɛz\
canadiennes-françaises
\ka.na.djɛn.frɑ̃.sɛz\

canadien-français

  1. (Désuet) Variante orthographique de canadien français.
    • Il devenait évident au parti anglais qu’il ne pouvait espérer de collaboration d’une assemblée législative composée majoritairement de membres des professions libérales et de petits marchands canadiens-français plus soucieux de préserver leurs bases électorales et d’améliorer leur propre situation que de favoriser la prospérité de la colonie, telle que comprise par les marchands et bureaucrates anglophones. — (Jean Hamelin (dir.), Histoire du Québec, Edisem, 1977, page 316)
    • Quant à moi, on ne savait trop à qui me donner. À mes manières on me croyait Anglais, à mon visage on me prenait pour un Italien, à mon langage on était assez porté à me reconnaître pour un compatriote. Mais de quelle province ? C’était une autre affaire. Je n’étais point du Sud, c’était bien clair. Mais étais-je Normand, Picard ou Breton ? C’était bien difficile à dire. Je n’avais l’accent d’aucune de ces provinces en particulier, mais un peu de tout cela mêlé ensemble. Je mettais tout le monde d’accord en disant que j’étais Américain. Cela répondait à toutes les suppositions. Je voulus dire que j’étais canadien-français. Autant aurait-il valu leur annoncer que je venais de la lune. Il est complètement sorti de l’esprit du peuple en France qu’il y ait un Canada. Ceux qui me comprirent crurent que j’étais un sauvage, et on m’accabla de mille sottes questions. — (Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, Charles Guérin, G.H. Cherrier, éditeur, Montréal, 1853, IV, 6, page 311)
    • Ce que j’essaie de dire, c’est que la situation canadienne-française ne peut pas se penser sans penser la domination; que la question du sujet québécois ne peut pas se poser sans évoquer la position de colonisé et de dominé du Bas-Canada et des Canadiens français. — (Sébastien Mussi, Le nous absent, Liber, Montréal, 2018, page 54)
    • En 1954, Raymond Lévesque, comme beaucoup d'artistes « canadiens-français » de cette époque, Félix et Léveillé notamment, part s'installer à Paris parce qu'ici, la chanson d'expression française passe nécessairement par la France. — (La Presse canadienne, L'auteur-compositeur-interprète Raymond Lévesque est décédé, site radio-canada.ca, 16 février 2021)