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calamité

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : calamite
(début XIVe siècle)[1][2] Emprunt au latin călămĭtās calamité, fléau »)[1][2], qui signifiait spécialement « perte des récoltes à cause de la grêle, maladie des tiges de blé »[1][3], et dérive peut-être de călămus (« canne, roseau »)[1][3], dérivé du grec ancien κάλαμος, kálamos (« roseau »)[3], de l’indo-européen commun *k̂olǝmo-s  tige, roseau »)[4]. Cependant, călăm-ĭtās serait en réalité à rapprocher d’incŏlŭmis (« intact »)[1], découpé in-*cŏlŭmis[1], de clādēs (« destruction, désastre »), ou encore de *-cellĕre  frapper »)[1], seulement attesté dans percellĕre (« frapper violemment, renverser »)[1], du grec ancien κλάω, kláô (« briser, casser »)[4] ; et dériverait, selon Alain Rey, d’un adjectif, « comme la plupart des noms abstraits en -tās »[1], et selon Julius Pokorny, de *calamo-[4], lui-même de *calimo-[4], d’un radical indo-européen *kele-mo-  battu »)[4], lui-même de *kel-  frapper, broyer »)[4].
SingulierPluriel
calamité calamités
\ka.la.mi.te\

calamité \ka.la.mi.te\ féminin

  1. Malheur public qui se répand sur une contrée, sur une ville.
    • C’était une calamité plus épouvantable que le déluge, car elle sévissait plus longuement, et on ne prévoyait point qu’elle dût avoir une fin.  (Charles Deulin, « Le Poirier de Misère », in Cambrinus et autres Contes, vers 1847–1875)
    • Après chaque procès suivi d'exécutions, après chaque calamité publique réduite à coups d'impitoyables sacrifices et de mensonges de propagande, il lui faut des apothéoses.  (Victor Serge, Portrait de Staline, 1940)
    • Auparavant, si le phénomène du décrochage scolaire semblait devenir une calamité plutôt qu'un épiphénomène, il s'était trouvé alors un ministre pour décréter qu'en classe les éducateurs ne faisaient pas leurs devoirs.  ( Le Devoir, 4 octobre 2006)
  2. (Par hyperbole) Grands malheurs qui frappent les particuliers.
    • …j’agirai aussi de mon côté, car ce serait un grand péché de t’abandonner dans cette calamité.  (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Sans détenir aucune connaissance en droit, elle a en effet entrepris des poursuites contre son employeur et la fameuse psychologue qui ne présentait l'autisme que comme une calamité.  ( Le Devoir, 20 février 2006)
  3. (Par extension) Nuisance ; catastrophe ; accumulation de problèmes ou de déboires.
    • C'était une agréable rousse, un peu lourde, la peau couverte de taches de son - une vraie calamité dans un monde où l'on n'admirait que les teints de lis et de rose - mais l'œil vif, la parole déliée et une jolie voix.  (Yvonne Bellenger, La méprise : histoire d'un inceste innocent, Éditions Balland, 1994, chapitre 1)

Apparentés étymologiques

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Forme de verbe

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Voir la conjugaison du verbe calamiter
Participe Présent
Passé (masculin singulier)
calamité

calamité \ka.la.mi.te\

  1. Participe passé masculin singulier de calamiter.

Prononciation

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Références

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  1. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française, Dictionnaires Le Robert, Paris, 1992 (6e édition, 2022)
  2. 1 2 « calamité », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  3. 1 2 3 Félix Gaffiot, Dictionnaire latin français, Hachette, 1934 → consulter cet ouvrage
  4. 1 2 3 4 5 6 Julius Pokorny, Indogermanisches etymologisches Wörterbuch, 1959 → consulter cet ouvrage