brouchtoucaille
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- (1948) Néologisme fantaisiste de Raymond Queneau, dans le roman Saint Glinglin. On peut y trouver le suffixe argotique péjoratif présent dans mouscaille ou boustifaille.
Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
brouchtoucaille | brouchtoucailles |
\bʁuʃ.tu.kaj\ |
brouchtoucaille \bʁuʃ.tu.kaj\ féminin
- Sorte de ragoût improbable que, dans ce roman, les familles préparent pour la Saint-Glinglin.
La brouchtoucaille se prépare ainsi : prenez choux, artichauts, épinards, aubergines, laitues, champignons, potirons, cornichons, betteraves, raves, choux-raves, tomates, patates, dattes, céleris, radis, salsifis, fèves, oignons, lentilles, épis de maïs et noix de coco ; épluchez, pelez, nettoyez, lavez, coupez, hachez, concassez, triturez, tamisez, étuvez, passez, balayez, ramassez, délayez, sublimez, concrétisez, arrangez, disposez et cuisez partie à l’eau, partie à l’huile d’olive, partie à l’huile de noix, partie à la graisse de bœuf, partie à la graisse d’oie.
— (Raymond Queneau, Saint Glinglin, Gallimard, 1948)Célèbre est surtout la recette de la « brouchtoucaille » du Saint Glinglin, dont la précision dépasse toutes les recettes de cuisine habituelles.
— (Anna Maziarczyk, Le jeu des registres langagiers comme une stratégie du jeu avec le lecteur dans les romans de Raymond Queneau, revue Verbum Analecta Neolatina, 16 janvier 2006)
- (Par extension) Repris par Jacques Jouet comme équivalent de boustifaille.
Ainsi ces mouettes qui s’agacent l’une l’autre, passant du gynécée à la boustifaille puis de la brouchtoucaille au gynécée, et ainsi de suite, sempiternellement [...].
— (Jacques Jouet, Agatha de Mek-Ouyes, P.O.L., 2011)
Prononciation
[modifier le wikicode]Homophones
[modifier le wikicode]- brouchetoucaille, peut-être repris de Queneau, mais dans un sens différent, par Albert Simonin.