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boucaner

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Dénominal de boucan. Dérivé de boucan, avec le suffixe -er.

boucaner \bu.ka.ne\ transitif ou intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Exposer et faire sécher à la fumée, fumer.
    • Boucaner de la viande, du poisson. Boucaner des cuirs.
    • – Certains de ces messieurs "boucanent", voilà le fait, c’est-à-dire qu’ils rôtissent ou si vous préférez qu’ils fument. — (Jean-Christophe Rufin, Rouge Brésil, Gallimard, 2001)
    • Saint-Ange s’était chargé de le découper, et il l’avait fait boucaner, afin qu’il se conserve pendant plusieurs semaines. — (Philippe Morvan, L’envol du papangue, Orphie, 2024)
  2. Aller à la chasse des bœufs sauvages ou autres bêtes pour en avoir les cuirs.
  3. (Sens figuré) (Désuet) (France) Répandre beaucoup de fumée[1].
  4. (Canada) Répandre beaucoup de fumée.
    • Pendant vingt ans sa femme avait refusé qu'il fume dans la maison. À présent le célibat l'autorisait à boucaner partout. — (Luc Baranger, Maria chape de haine, ch. I, Baleine, 2010)
  5. (Nouvelle-Calédonie) Sentir mauvais[2].

boucaner \bu.ka.ne\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Populaire) (Désuet) Faire beaucoup de bruit dans une maison[1].
  2. (Populaire) (Désuet) Fréquenter un lieu de débauche.
    • Je n’avais pas envie de faire le fou ; mais Rigerbos veut rire, il veut boucaner, elles veulent faire les réservées, il les met en ridicule, je suis son ton, elles prennent le parti de se conformer, et après les avoir mises en état de nature nous faisons d'elles en troquant souvent tout ce que la brutalité suggère à ceux qui ne vont dans ces endroits là que pour rire. — (Giacomo Casanova, Histoire de ma vie, Tome II, La Pléiade, 2015, page 220.)

boucaner \bu.ka.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Populaire) (Désuet) Se comporter en débauché avec des prostituées.
    • Un jour, elle échappa par là aux cruautés de nos princes, qui vinrent boucaner mes filles, et elle aurait été torturée, ou estropiée, comme quantité d’autres… — (Nicolas Rétif de la Bretonne, Monsieur Nicolas, bibliothèque de la Pléiade, Tome 1, 1796, page 1067.)

Prononciation

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Références

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