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bigorner

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Dénominal de bigorne.

bigorner \bi.ɡɔʁ.ne\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Forger sur la bigorne.
  2. (Sens figuré) Frapper vigoureusement.
    • Mais n’empêche, rétorque-t-il, qu’on se bigorne pour rien… — (Marcel Le Chaps, Le pêcheur de serpents, Gallimard, 1953, page 123)
    • Le soir, le bruit ne cessait pas pour autant : prenaient alors le relais les « gagassages » (bavardages à la cantonade) des « gourgans » (noceurs), les « siclées » (rires bruyants ») des « courratières » (femmes de mauvaise vie), les « beurles » (cris, pleurs) des « jarlets » (enfants malades), la rumeur des « charippes » (les mauvais garçons) se « débabinant » (se disputant) ou se « bigornant » (se battant) dans les sombres « rouettes » (ruelles). — (Ahmed Boubeker, Les carrefours de la mémoire dans la ville habitée. Travail d’anamnèse, commémoration, remémoration : Rive de Gier ou les revenants d'une mémoire ouvrière, rapport final, Programme de recherche interministériel : Cultures, villes et dynamiques sociales, Culture /Jeunesse et Sport / CDC/ DIV / FASILD/ PUCA, 15 novembre 200)
    • Bon, on va pas se bigorner pour des choses qui me regardent juste moi. — (Franck Bouysse, Grossir le ciel, 2015, première partie, chapitre 9)
  3. (Argot) Assassiner.
    • — Y a trop longtemps qu’j’ai envie d’en bigorner un, d’Fritz… J’en ai pas rencontré depuis l’début de la guerre. Pas un ! — (Yves Gibeau, Allons z’enfants, 1952)
    • Et il l’a bigornée au moyen d’un pétard crachant des pastilles françaises. — (San-Antonio, Bas les pattes !, éditions Fleuve noir, 1954, chapitre XVII)

Prononciation

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Références

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