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au nez et à la barbe

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(1790) Sous la forme : à la barbe et au nez. Composée de nez et barbe.

Locution adverbiale

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Invariable
au nez et à la barbe
\o ne e a la baʁb\

au nez et à la barbe \o ne e a la baʁb\ invariable

  1. (Familier) D’une manière audacieuse ou hardie, en présence de quelqu’un et malgré lui, voire contre lui.
    • Je jettai bien vîte mes habits, j’endossai la veste d’un ouvrier ,je mis un tablier devant moi et des planches sur mon épaule , et je sortis intrépidement par la porte de la boutique au nez et à la barbe des espions sans qu’ils se doutassent de rien. — (Adélaïde Isabelle Jeanne Rochelle de Brécy, Un mot sur l’expédition de M. le Duc d’Aumont, suivi d’Histoire de ma première condamnation à mort, Paris : chez L.P. Sétier, 1815, page 73)
    • Chatenay, entrant vivement par le fond à droite. – Eh bien, non… je ne m’en irai pas !… Tes laquais, je les rosserai… et ta fille… je l’épouserai, ta fille ! à ton nez, à ta barbe. — (Eugène Labiche, Embrassons-nous, Folleville !, 1850)
    • Tant que durèrent ces vacances, la gardienne de la banque resta fidèle à son rôle, continuant de plaindre M. Bounderby à son nez et à sa barbe, avec une si tendre pitié qu’il y a bien peu d’hommes qui puissent se flatter d’en inspirer une pareille, […]. — (Charles Dickens, Les Temps difficiles, 1854, chapitre 26, traduit par William Little Hughes, Paris : Hachette, 1857)
    • Au nez et à la barbe des habitants, le vert envahit Paris, concurrence les lumières artificielles dont le pare l'hiver et qui s’en trouvent flétries. — (Christiane Lesparre, Des nuits cousues d’or, Grasset, 1996)
    • C’était une élection toute politique. M. d’Haussonville passa au premier tour de scrutin, au nez et à la barbe du parti impérialiste, qui n’avait trouvé personne à lui opposer. — (Léon Séché, Le Cénacle de Joseph Delorme : 1827-1830 : Victor Hugo et les poètes, Ligaran, 2015)
    • Dans la salle d’étude de nos deux khâgnes, chaque interne avait son casier. Celui de Cau devint bientôt une véritable épicerie, qu’il ouvrait et fermait à heures fixes, au nez et à la barbe des surveillants. — (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre VII)
    • Parvenus dans l'arrière-cour dont la petite issue était restée entrebâillée, ils en conclurent que ces « maudits mécréants » s'étaient ainsi enfuis, à leur nez et à leur barbe, pendant qu'ils perdaient leur temps à forcer l'accès principal. — (Joël Jaud, Pornic : Les Moutiers 1793, Éditions Publibook, 2010, page 434)

Prononciation

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