Autant l’ionien-attique est bien connu, autant le groupe arcado-cypriote l’est de manière incomplète. Et ce n’est pas un hasard. Trois parlers seulement constituent ce groupe : l’arcadien, le cypriote et le pamphylien. Ils ne forment pas, comme les parlers ioniens, une masse compacte ; ils se s’étendent pas à l’époque historique et n’empiètent pas sur les parlers voisins. Ce ne sont que des débris du groupe puissant qui, dès la seconde moitié du Ier millénaire av. J.-C., a porté la langue grecque dans toute la région sud-est de la Méditerranée, au moins de la Crète jusqu’à Chypre, et que les événements ont disloqué. — (Antoine Meillet (1866-1936), Aperçu d’une histoire de la langue grecque, Klincksiek, [première édition 1913], huitème édition 1975, dépôt légal 2004, XXII pages et 344 pages, 20 cm, ISBN2-252-03487-4 , page 92.)
Distribution des dialectes du grec ancien durant l’époque classique[1].
(Linguistique) Ensemble de dialectes du grec ancien, parlés en Arcadie (région centrale de la presqu’île du Péloponnèse) ainsi que dans l’île de Chypre.
Comme son nom l’indique, l’arcado-cypriote est caractéristique de l’Arcadie (au centre du Péloponnèse) et de la plus grande partie de l’île de Chypre, dont certaines villes remontent à l’époque achéenne. — (Jean Humbert (1901-1980), Histoire de la langue grecque, no 1483 dans la collection « Que sais-je ? », Presses universitaires de France (PUF), première édition 1972, 127 pages, page 47.)