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Le Javanais est brave, hospitalier, généreux et bon. Cependant l’opium le rend parfois furieux, et souvent, dans son ivresse, il fait le vœu singulier de mettre à mort tous ceux qu’il rencontrera. Ce vœu se nomme amoc. Cette disposition à la frénésie et son état normal sont si bien connus que lorsqu’un Javanais court par les rues avec un amoc en tête, les habitants sortent aussitôt sans trop d’épouvante de leurs logis, et vont à la rencontre du fou, en tenant devant eux une grande fourche avec laquelle ils le saisissent par le cou ; d’autres lui jettent un nœud coulant, et on l’étrangle parfaitement sans autre cérémonie.— (Honoré de Balzac, Voyage de Paris à Java, 1832, réédition Gallimard, collection Folio, page 47)