Utilisatrice:Castorepollux/Brouillon/Marruci
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- (Toponyme) xe siècle, Odon de Cluny : de « Marrucini »[1], rude et montagnard, des Abruzzes, (marses, dont la capitale était « Marrube », Marrubium ) et de la ville de Marone (Aquila), Marrucins dont parle Strabon dans sa « Géographie » : et quand il les vit tous sains et vigoureux, il se mit en route, et traversa les terres du Pretutium et d'Adria, les pays des Marrucins et des Frentans.
- xviie siècle. On a parfois assimilé les termes maronite, maroniae, moines des montagnes, avec les marrons, et les marruci: selon Masse, une étymologie commune, entre mauron, Maron ( Mont-Maron) concerne la montagne.
- (Gauloise) (Douteux )[2]. xviiie siècle : Etymologie savante (Zur-Lauben), tirée du nom du dieu « Mercure Marunus », vénéré par les Gaulois, qui aurait donné le nom de Maruni, ou Marrons, et serait selon une inscription (et unique attestation) très ancienne retrouvée en Suisse, conservée au Musée de Zürich; Mercure était en effet le dieu des voyageurs et commerçants, et (à priori) de tous ceux qui passent la montagne (praeviatores).
- ( Péjoratif) xixe siècle. Selon Littré, « On trouve un radical du sens péjoratif, mar, dans maranus, marranes, marruci ».
- (Celtique) xxe siècle. Étymologie contemporaine (Wartburg, Keller, Terraccini [3]. , Paul-Louis Rousset ) : font dérriver le terme « marron » (donc à priori marruci) de la racine préromane, celtique marr*, signifiant la pierre, rocher, caillou : les montagnards « Marruci » pouvaient descendre des cantonniers des armées romaines de César ou Auguste et sont d’habiles guides en été comme en hiver, dans les rochers.
- (Instrumentale) Ou bien (Littré, Paul-Louis Rousset) de la marre, italien marruca, ou marrone, outil ferreux, (littéralement, houe : mais ici pelle) indispensable pour déblayer la neige en montagne et qui se dit en quelques lieux (Ardèche, Isère), marron. [4].
- (Hypothétique, très douteux) le terme sanscrit maryam signifiant la frontière , puis rangée de montagnes frontalières possède de nombreux dérivés comme « marchiones » habitants des frontières ( «marches »). Les Marruci vivaient en effet au pied du col du Mont-Cenis, frontière très fréquentée entre la France et l’Italie, et les marronniers en un passage entre la France et la Suisse.
Nom commun
[modifier le wikicode]marucci \Prononciation ?\ masculin pluriel.
- Habitants des Alpes
- « Saint Eude, Abbé de Cluny, dans la Vie de St Géraud , Comte d'Aurillac , fait mention de ces porteurs de chaises : mais il les appelle « Marucci ». Ipsi quippe Marrucci ; rigentes videlicet Alpium incolae ; nihil quastuostus estimabant, [...] Geraldi per juga mentis fouine, transveherent . Mais Jean, moine de Cluny, italien , dans la Vie de St Eude, les appelle « Marroni » : duquel mot, il donne l'origine. Voici ces termes : Secus illum locum, [ il parle des Alpes ] habitant quoddam genus hominum , qui « Marrones » vocantur : eo arbitror ex Maronea , Aquilonari provincia, illud nomen traxisse originem. Ii, accepta mercede , prabuerunt ei ducatum: ficut et aliis facere consueverunt : quia aliter, hiemis tempore, nemo perdillos Montes volet transire. » — (Gille Ménage, Dictionnaire étymologique)
- Marron, guide , transporteur, passeur de frontière en montagne.
- On appelait autrefois marrones ou marruci, des montagnards qui, moyennant salaire, servaient de guides aux voyageurs dans les Alpes — (Étienne Michel Masse, Du romancium occidental, ou Études et recherches historiques et philologiques sur nos origines)
- Apparut alors, disent les textes, « quoddam genus hominum qui marrones vocantur » (une sorte d'homme qu'on appelait marrons). Cette appellation est écrite de différentes façons. On relève « marones », « marronai », « marronnes », « marucci », « mazanes »,et, en Val d'Aoste plus particulièrement celle de « marronniers » — (Nicolas Giudici, La philosophie du Mont-blanc, Grasset, 2000)
- (Sens figuré) (Très rare)Modèle:littérature Pilleur d'ouvrages.[5]
- d'où, par une extension beaucoup trop large, on a fait l'application du mot marruci, dans les lettres, à ceux qui pillent les ouvrages d'autrui — (Jean-Eugène Bimbenet, Histoire de l'Université de lois d'Orléans)
Dérivés
[modifier le wikicode]Apparenté (section inconnue)
[modifier le wikicode]Références
[modifier le wikicode]- « Castorepollux/Brouillon/Marruci », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- Gilles Ménage, Dictionnaire étymologique de la Langue Française, Paris, 1750 → consulter cet ouvrage
- « Marones » (par C. du Cange, 1678), dans du Cange, et al., Glossarium mediae et infimae latinitatis, éd. augm., Niort : L. Favre, 1883‑1887, t. 5, col. 285c. http://ducange.enc.sorbonne.fr/MARONES
- ↑ Dizionario etimologico online
- ↑ cf. Histoire de l'Académie Royale, 1774.
- ↑ Terracini (B.) Problemi di etimologia preromana. Archivio glottologico italiano. 1954, L 39, pp. 120-141.
- ↑ Dizionario etimologico online
- ↑ Les « Marruci » sont d’éventuels descendants de pirates ou de brigands maures sarrazins réfugiés dans la montagne, comme les cimarrons, sous Léon le Philosophe (ce qui est un anachronisme) et les marrones ont sans-doute été des brigands de montagne des Alpes, bien avant de guider les voyageurs.