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Tricastini

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Ethnonyme gaulois apparenté à Trecae, Tricasses.
Cas Pluriel
Nominatif Tricastinī
Vocatif Tricastinī
Accusatif Tricastinōs
Génitif Tricastinōrum
Datif Tricastinīs
Ablatif Tricastinīs

Tricastini \Prononciation ?\ masculin pluriel

  1. Tricastins, peuple celto-ligure de la Gaule narbonnaise.
    • Tum Segoueso sortibus dati Hercynei saltus; Belloueso haud paulo laetiorem in Italiam uiam di dabant. Is quod eius ex populis abundabat, Bituriges, Aruernos, Senones, Haeduos, Ambarros, Carnutes, Aulercos exciuit. Profectus ingentibus peditum equitumque copiis in Tricastinos uenit. Alpes inde oppositae erant; quas inexsuperabiles uisas haud equidem miror, nulladum uia, quod quidem continens memoria sit, nisi de Hercule fabulis credere libet, superatas. Ibi cum uelut saeptos montium altitudo teneret Gallos, circumspectarentque quanam per iuncta caelo iuga in alium orbem terrarum transirent, religio etiam tenuit quod allatum est aduenas quaerentes agrum ab Saluum gente oppugnari. Massilienses erant ii, nauibus a Phocaea profecti. Id Galli fortunae suae omen rati, adiuuere ut quem primum in terram egressi occupauerant locum patientibus Saluis communirent. Ipsi per Taurinos saltus [saltum]que Duriae Alpes transcenderunt; fusisque acie Tuscis haud procul Ticino flumine, cum in quo consederant agrum Insubrium appellari audissent cognominem Insubribus pago Haeduorum, ibi omen sequentes loci condidere urbem; Mediolanium appellarunt. — (Tite-Live, Ab Urbe Condita, V.34)
      Le sort assigna à Ségovèse les forêts Hercyniennes ; à Bellovèse, les dieux montrèrent un plus beau chemin, celui de l’Italie. Il appela à lui, du milieu de ses surabondantes populations, des Bituriges, des Arvernes, des Héduens, des Ambarres, des Carnutes, des Aulerques ; et, partant avec de nombreuses troupes de gens à pied et à cheval, il arriva chez les Tricastins. Là, devant lui, s’élevaient les Alpes ; et, ce dont je ne suis pas surpris, il les regardait sans doute comme des barrières insurmontables ; car, de mémoire d’homme, à moins qu’on ne veuille ajouter foi aux exploits fabuleux d’Hercule, nul pied humain ne les avait franchies. Arrêtés, et pour ainsi dire enfermés au milieu de ces hautes montagnes, les Gaulois cherchaient de tous côtés, à travers ces roches perdues dans les cieux, un passage par où s’élancer vers un autre univers, quand un scrupule religieux vint encore les arrêter ; ils apprirent que des étrangers, qui cherchaient comme eux une patrie, avaient été attaqués par les Salyes. Ceux-là étaient les Massiliens qui étaient venus par mer de Phocée. Les Gaulois virent là un présage de leur destinée : ils aidèrent ces étrangers à s’établir sur le rivage où ils avaient abordé et qui était couvert de vastes forêts. Pour eux, ils franchirent les Alpes par des gorges inaccessibles, traversèrent le pays des Taurins, et, (9) après avoir vaincu les Étrusques, près du fleuve Tessin, ils se fixèrent dans un canton qu’on nommait la terre des Insubres. Ce nom, qui rappelait aux Héduens les Insubres de leur pays, leur parut d’un heureux augure, et ils fondèrent là une ville qu’ils appelèrent Milan.

Références

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