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Rhé

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : rhé
(XVIe siècle)[1] Voir pour l’étymologie du nom de cette île.
Cette graphie - « insula Rhea » en latin de la Renaissance[2] - est une variante orthographique tardive de (latin médiéval « insula Rea »). Elle est devenue désuète au début du XIXe siècle et n’apparait plus guère ensuite que dans des études ou romans historiques. Elle a donné lieu à la fin du XIXe siècle à une étymologie fantasmatique (l’« insula Rhea » aurait été nommée ainsi par les Gallo-Romains en référence à la divinité Rhéa de la mythologie grecque) et à la création du gentile Rhétais par le docteur Eugène Kemmerer[3].
L’ « Isle de Rhé » à l’époque gallo-romaine, selon la vision très personnelle d’Eugène Kemmerer (1881)

Rhé \ʁe\ féminin

  1. (Désuet) Ancienne graphie alternative de , désignant l’île de Ré, en France.
    • Je ne puis plus vous voir, madame, eh bien ! je veux chaque jour que vous entendiez parler de moi. Quel but, pensez-vous, qu’aient eu cette expédition de Rhé et cette ligue avec les protestants de La Rochelle que je projette ? Le plaisir de vous voir. — (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844, chapitre 12)
    • Par qui ce nom a-t-il été donné? par les Romains. [...] L’ile boisée, la mer poissonneuse, en offrant l’abondance aux pêcheurs et aux chasseurs, fut baptisée par eux du nom du dieu qui la personnifie, du nom de Rhea. La science et les faits historiques sont là pour le prouver. L’orthographe Rhé s’est conservée, pendant de longs siècles, dans les actes publics de la monarchie française. — (Eugène Kemmerer, Histoire de l’île de Ré depuis les premiers temps historiques jusqu’à nos jours, tome 2, G. Mareschal, 1868, page 78)
      Note : les attestations d’actes publics fournies par l’auteur dans un texte ultérieur démarrent en... 1721.

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Références

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  1. Pierre de Saint-Julien, De l'origine des Bourgongnons, et antiquité des estats de Bourgongne, N. Chesneau, 1581, page 505
  2. Philippe Cauriana, Histoire du siège de La Rochelle en 1573 - traduite du latin, A. Siret, 1856
  3. Eugène Kemmerer, Atlas historique de l’insula Rhea, in Recueil de la Commission des arts et monuments historiques de la Charente-Inférieure, 3ème série, tome 1, Z. Montreuil, 1885, pages 58-59