Discussion:muscadin
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Dernier commentaire : il y a 5 ans par Patatruc dans le sujet Muscadinistes vs muscardiniste
Citation anachronique sous Louis XIV ?
[modifier le wikicode]"Et avec une révérence pleine de dignité il sortit à petits pas pressés, de son allure affectée de vieux muscadin." (Arthur Conan Doyle, Les Réfugiés) Jean11170 (discussion) 30 juillet 2017 à 15:58 (UTC)
Muscadinistes vs muscardiniste
[modifier le wikicode]Pour info, voici in extenso la partie de la lettre de Guèze de Balzac (en français moderne) relative à la controverse sur ce mot, et la raillerie amusante de Voiture. Je trouve assez significatif que la dispute semble avoir surtout porté sur l’aspect jugé plus euphonique de muscadin, davantage que sur le respect de l’étymologie. Respect sciemment ignoré - on peut le noter au passage - par l’Académie française.
- L’Usage est pour Muscardins, bien que l’oreille soit pour Muscadins. Mais ici comme ailleurs, l’Usage doit tout régler, & de plus, l’origine étant italienne, quel droit avons-nous d’ôter une lettre d’un mot qui n’est pas de notre juridiction ? Quoi que cette lettre soit rude, quoiqu’elle ait été appelée la lettre canine ; quoique, dans Muscardins, elle fasse mal à la petite bouche de Monsieur de ****, elle ne laisse pas de tenir toujours son rang dans l’Alphabet ; elle murmure, elle gronde, elle mord impunément depuis tant de siècles, elle entre dans plusieurs mots, où elle n’est pas moins rude, ni moins raboteuse que dans Muscardins, sans que personne s’en plaigne. — (Jean-Louis Guez de Balzac, Lettres familières de M. de Balzac à M. Chapelain, Louis & Daniel Elzevier, Amsterdam, 1661, lettre XXXI du 6 novembre 1637, page 97)
- Au siécle des vieux Palardins
Soit Courtisans, Soit Citardins,
Femmes de Cour, ou Citardines,
Prononçaient toujours Muscardins,
Et Balardins, & Balardines ;
Même l’on dit qu’en ce temps-là
Chacun disait rose muscarde ;
J’en dirais bien plus que cela,
Mais par ma foi je suis malarde,
Et même en ce moment voilà
Que l’on m’apporte une panarde.
— (Vincent Voiture cité par Paul Pellisson, Histoire de l’Académie française depuis son établissement jusqu’en 1652 (1653), Jean-Baptiste Coignard fils, 1729, pages 135-136)