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Discussion:mélophile

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Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

mélophile n. m. et adj. (XVIIIe, du gr. melos, “chant” d’où “musique”, et du gr. philein “aimer”)
1° n. m. Personne qui aime la musique avec passion.
2° adj. Qui se caractérise par sa passion de la musique ou sa sensibilité à la musique.
SYN. : mélomane.
ANT. : mélophobe.

Quelques occurrences du terme depuis le XVIIIe jusqu'à nos jours :

  • Jean-Baptiste Métoyen, bassoniste et compositeur à la Chapelle royale de Versailles qui vécut à la fin du XVIIIe, utilisait le pseudonyme “mélophile”[1]
  • En 1783, Pierre-Louis Ginguené a fait paraître dans le Mercure de France un article intitulé “Mélophile à l’homme de lettres chargé de la rédaction des articles de l’Opéra”. On pourra en consulter une reproduction dans Querelle des gluckistes et des piccinnistes[2].
  • Il y eut au Modèle:s- une société chorale intitulée “La société mélophile d’Avallon” : des pièces de cuivre furent frappées à son nom en 1787[3]. Cette société existait encore à la fin du XIXe, et l’on a retrouvé, il y a quelques années, un violon portant cette inscription : "F. BARBE - Membre de la Société mélophile d’Avallon - 1892".
  • Dans sa nouvelle La Dame au collier de velours, parue en 1850, Alexandre Dumas dit, à propos d’un personnage : “Mais, par exemple, il aimait bien la musique. De temps à autre, sa bouche s'écartait un peu plus sous une pression de volupté mélophile...”[4]
  • Dans une lettre à Hans von Bronsart, où il est question de Français rencontrés par l’auteur, Hans von Bülow écrit : "Die beiden Leuten find mir desshalb angenehme Gesellschafter, weil sie tross ihrer Melophilie [...] mit mir nicht über musikalischen Trödel zu tratschen anfangen."[5]
  • En 1923, José Bruyr a fait paraître dans La Revue Musicale un article intitulé : “Victor Hugo : mélophobe ou mélophile ?”[6]
  • Le 13 avril 1986, Albert Pinto a publié dans La Montagne (p.23) un article intitulé “Sur la pellicule“ dans lequel il écrit notamment : “Les rapports du cinéma et de la musique sont aussi anciens que le cinéma lui-même. [...] Le cinéphile étant peu accoutumé au répertoire cher aux mélomanes et discophiles (ou faut-il dire mélophiles et discomanes ?), n’en a pas moins des oreilles.“
  • Dans l’article “Philosophie des tendresses” de ses Perplexes concepts, Henri Bonhomme écrit : "[...] au delà de l’œil, de la peinture, il y a la tridimenssionalité du tact sculptural et créateur de formes tridimensionnelles, la technicité de la main chirurgicale ou sculpturale, du gestuel et postural , de la vraie « psycho-sensori- motricité » du stade sensori-moteur de Piaget ou du mélomane qui a su rester mélophile.“[7]
  • Il existe un “Cercle Mélophile Hector Berlioz“ à Mexico[8].
  • Les Éditions Papillon (Genève) ont à leur catalogue une collection “Mélophiles“.
  • C'est à Nîmes que se trouve le siège des Éditions du Mélophile.
  • Sur internet, un forum “Mélophile“ a vu le jour il y a quelques années[9].
  • Enfin, un nouveau magazine, dont le premier numéro est paru en 2010, a été baptisé par ses fondateurs “Cinémanes et Mélophiles“[10].

Références

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  1. Définition du Guide des Difficultés de rédaction en musique par Marc-André Roberge, Faculté de Musique, Université de Laval.
  2. Éditions Minkoff, 1984, vol. 2, p. 595-621.
  3. Référence dans les ouvrages numismatiques : F.10159.
  4. Calmann-Levy, 1891, p.101.
  5. "Briefe und Schriften", lettre du 20 août 1859, p.255- 256.
  6. Victor Hugo et la musique, numéro spécial 378.
  7. source : http://dr.bonhomme.free.fr/Perplexes_concepts.html
  8. site internet : http://www.inmf.org/CirculoHectorBerlioz.htm
  9. lien : http://melophile.megabb.com/
  10. site internet : http://cinemanes-melophiles.hautetfort.com/archive/2011/03/30/cinemanes-melophiles-op-1.html