Discussion:faire chaudière
Ajouter un sujetApparence
Dernier commentaire : il y a 13 ans par JLM
Je pense qu’il y a erreur sur la définition et sur le sens à donner à cette locution. — Actarus (Prince d'Euphor) 26 avril 2011 à 17:54 (UTC)
- Tout à fait d'accord avec toi. À rectifier. --✍ Béotien lambda ☏ 28 avril 2011 à 08:55 (UTC)
- voilà ce qu'écrit Simone Bertière dans son édition de Bragelonne, Le Livre de poche, p. 275, note 1 : « “Ici on fait chaudière” signifiait, sur l'enseigne d'un établissement, qu'on pouvait y apporter sa nourriture et l'y faire réchauffer » ; JLM 28 avril 2011 à 17:19 (UTC)
- et dans le Littré : « Dans les ports de mer, faire chaudière, tenir une maison où les marins des bâtiments de commerce en relâche apportent leur ration et où on la leur fait cuire. Ici on fait chaudière. » ; JLM 28 avril 2011 à 17:34 (UTC)
- Tristan Corbière, Les Amours jaunes, Gallimard, Pléiade, p. 834 : « À la bonne relâche des caboteurs Veuve-cap’taine Galmiche Chaudière pour les marins » ; avec cette note p. 1350 : « Chaudière, dans l'expression “faire chaudière”, c’est, dans les ports de mer, “tenir une maison où les marins des bâtiments de commerce en relâche apportent leur ration et où on la leur fait cuire. Ici on fait chaudière” (Littré) » ; JLM 28 avril 2011 à 17:46 (UTC)
- <Conflit de modification> D’accord, tes références sont tout à fait valables (surtout Littré, évidemment…). Mais je cite « faire chaudière », dans Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, 1866-1877 → consulter cet ouvrage, que je viens de consulter :
- « Faire chaudière : Faire bombance , dans le langage des marins [sens cité aussi par le TLFi dans sa partie étymologie]. »
- « Signifie aussi Tenir, dans un port de mer, un établissement où les marins en station apportent leurs rations pour qu’on les leur fasse cuire ». — (op. cit.)
- Ainsi, le sens que tu cites est confirmé (une fois de plus), mais il semble que dans l’exemple que tu donnes, j’ai bien dit : il semble (car je n’en suis pas sûr), que faire chaudière signifie en l’occurrence « faire bombance ».
- Qu’en penses-tu ?
- — Actarus (Prince d'Euphor) 28 avril 2011 à 17:55 (UTC)
- oui, « faire bombance » est tout à fait possible ; il y a une chose qui plaiderait en faveur de la lecture de Simone Bertière, c'est que le sens qu'elle donne est toujours attesté pour des marins, et que dans Bragelonne la scène se passe à Calais... ; JLM 28 avril 2011 à 20:36 (UTC)
- ah oui, autre chose : « faire bombance » est-ce possible « à trente sous par jour » ? mais je ne sais pas trop ce que représentaient trente sous en 1660 ; JLM 28 avril 2011 à 20:48 (UTC)
- d'après ce que je comprends maintenant, « faire chaudière » était l'expression courante à bord des navires pour dire « faire à manger à l'équipage » (on la trouve par exemple dans l'Encyclopédie de Diderot) et donc les auberges des ports employaient tout naturellement cette expression « Ici on fait chaudière » ; JLM 30 avril 2011 à 09:34 (UTC)
- ah oui, autre chose : « faire bombance » est-ce possible « à trente sous par jour » ? mais je ne sais pas trop ce que représentaient trente sous en 1660 ; JLM 28 avril 2011 à 20:48 (UTC)
- oui, « faire bombance » est tout à fait possible ; il y a une chose qui plaiderait en faveur de la lecture de Simone Bertière, c'est que le sens qu'elle donne est toujours attesté pour des marins, et que dans Bragelonne la scène se passe à Calais... ; JLM 28 avril 2011 à 20:36 (UTC)
- <Conflit de modification> D’accord, tes références sont tout à fait valables (surtout Littré, évidemment…). Mais je cite « faire chaudière », dans Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, 1866-1877 → consulter cet ouvrage, que je viens de consulter :
- Tristan Corbière, Les Amours jaunes, Gallimard, Pléiade, p. 834 : « À la bonne relâche des caboteurs Veuve-cap’taine Galmiche Chaudière pour les marins » ; avec cette note p. 1350 : « Chaudière, dans l'expression “faire chaudière”, c’est, dans les ports de mer, “tenir une maison où les marins des bâtiments de commerce en relâche apportent leur ration et où on la leur fait cuire. Ici on fait chaudière” (Littré) » ; JLM 28 avril 2011 à 17:46 (UTC)
- et dans le Littré : « Dans les ports de mer, faire chaudière, tenir une maison où les marins des bâtiments de commerce en relâche apportent leur ration et où on la leur fait cuire. Ici on fait chaudière. » ; JLM 28 avril 2011 à 17:34 (UTC)
- voilà ce qu'écrit Simone Bertière dans son édition de Bragelonne, Le Livre de poche, p. 275, note 1 : « “Ici on fait chaudière” signifiait, sur l'enseigne d'un établissement, qu'on pouvait y apporter sa nourriture et l'y faire réchauffer » ; JLM 28 avril 2011 à 17:19 (UTC)