Discussion:complétage
Ajouter un sujetJe cherchais des attestations de « complétage » parce que ça m’a toujours énervé de ne pas pouvoir l’employer sans passer pour un plouc (ah bon, c’est quand-même le cas ? bon OK j’ai rien dit).
J’ai trouvé ce mot dans le jargon de la topographie - apparemment oublié, abandonné depuis la deuxième guerre mondiale, plus ancienne attestation en 1847 - et j’ai essayé d’en dégager le sens général en analysant les résultats de recherche sur Gallica. Il y a également d’autres sources sur Google Books et sur Persée.
On trouve aussi le substantif complètement en topographie, mais dans un sens beaucoup plus circonscrit et parfaitement actuel => définition par le Larousse.
Au cours de mes recherches, j’ai dégoté ce curieux entrefilet :
- L’Office de la langue française s'est occupé, dans sa dernière séance, de quelques termes nouveaux en usage dans certaines grandes administrations.
Des services du ministère des finances et du ministère de la guerre ont été amenés à se servir du substantif « complétage », exprimant l’« action de compléter ».
« Complément » rend une idée différente dans chacun de ses emplois : le fait résutant de l’action, non l’action elle-même.
« Complètement », par la valeur du suffixe, pourrait être en concurrence avec « complétage » ; mais il a contre lui l'amphibologie que crée l’existence de l’adverbe homonyme.
L’office a accepté « complétage ». — (Le Temps, 01/02/1938)
Alors zut, si cet organisme l’a si logiquement accepté, désormais je le crierai sur les toits : COMPLÉTAGE (expressément recommandé par l’Office de la langue française)
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--Patatruc (discussion) 13 avril 2018 à 09:30 (UTC)