Annexe:Suffixes comparatifs et superlatifs en tsolyáni
Apparence
Les suffixes comparatif et superlatif tsolyánis modifient les adjectifs.
Le comparatif est formé en ajoutant -gal (emprunté à l’enclitique engsvanyáli gal) après le suffixe adjectival -[i]n ou -an. Phonétiquement, la séquence ngal devient nggal, \ŋ.ɡɑl\, bien que l’écrit reste la plupart du temps n+gal. Le superlatif se forme similairement à l’aide de -galu (de l’enclitique emphatique engsvanyáli gal onúo).
Les adjectifs comparatifs et superlatifs peuvent faire office de noms et d’adjectifs par eux-mêmes, et acceptent donc les affixes appropriés :
- másun dháli-nggal másun guál (écrit másun dháli-ngal másun guál) : « elle est plus belle qu’elle [l’est] » ou « c’est plus beau que cela [l’est] », où il s’entend qu’il y a deux sujets distincts. Notez que le second másun n’a pas besoin d’un préfixe locatif parce que dháli-ngal signifie « plus beau que » et le rend donc nominatif.
- lúm dáli-ngal máisur guál : « je suis plus grand que lui [l’est] »
- lúm dàlidáli-ngal máisur guál : « je suis bien plus grand que lui [l’est] » (on redouble le radical adjectif pour donner de l’emphase)
- màsunvéshukh dháli-ngal guál : « cette maison est plus belle »
- màsunvéshukh dháli-ngal màsunònulvéshukh guál : « cette maison-ci est plus belle que celle-là »
- màsunvéshukh dháli-ngalu guál : « cette maison est la plus belle »
- màsunvéshukh dháli-ngalu mssùranònulqùruvéshuyal guál : « cette maison-ci est la plus belle de toutes ces maisons »
- màsun dháli-ngalin thiálakh guál : « elle est la plus belle vierge [de ce groupe] ». Le comparatif sert d’adjectif, et le suffixe adjectival apparaît donc deux fois : une première pour l’adjectif-racine (dháli-n), une seconde pour faire du comparatif un adjectif (dháli-ngalin).
- màsun dháli-ngalun thiálakh guál : « elle est la plus belle vierge (absolument) ». C’est le superlatif qui sert d’adjectif cette fois.
- moldháli-ngalura : « à la plus belle (femme) » ou « au plus bel (homme ignoble) ».
- dáli-ngalukoi pál muní : « le plus grand (homme noble) est venu (cette fois) ».
Référence
[modifier le wikicode]M. A. R. Barker, The Tsolyáni Language, Adventure Games, St. Paul (MN), 1981, 2e édition en deux tomes