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Annexe:Prononciation/occitan

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Prononciation de l’occitan en graphie classique normalisée

La graphie classique normalisée, modulée de façon à s’adapter aux différents dialectes et contrôlée par l’Institut d’études occitanes, est le principal système de normes orthographiques de l’occitan actuel. La graphie mistralienne, élaborée par Frédéric Mistral au XIXe siècle et inspirée des normes orthographiques du français, reste néanmoins prédominante en Provence et dans les régions où la modalité provençale est traditionnellement parlée. Elle a également été adaptée au dialecte vivaro-alpin dans la norme de l’école du Pô.

La graphie classique normalisée reprend à grands traits l’écriture de la littérature classique occitane, et lui prête cohérence et systématicité en accord avec les grands principes de la linguistique moderne. Elle est en particulier inspirée par les normes orthographiques du catalan, établies par l’Institut d’études catalanes.

Prononciation de l’occitan moyen

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On appelle « occitan moyen » ou « occitan référentiel » une élaboration théorique de la langue occitane essentiellement basée sur le languedocien, dialecte central qui se distingue par son grand conservatisme, et donc sa proximité maintenue avec la langue ancienne, dont elle reprend les éléments les plus consensuels tout en les normalisant, en permettant certaines variantes et en excluant d’autres, de manière à limiter un éparpillement dialectal excessif[1].

Il convient de souligner que la norme permet également de transcrire les principales variations caractéristiques des différents ensembles dialectaux (elles sont présentées dans le paragraphe dialectologie).

Place de l’accent tonique

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En occitan, dans tout mot polysyllabique, une syllabe déterminée porte l’accent tonique (elle est prononcée avec plus d’intensité que les autres).

La graphie permet de connaître la syllabe tonique :

  • Les mots se terminant par une voyelle, par un « s » précédé d’une voyelle, ou par une flexion verbale en -an, -en, -in, -on, -un sont paroxytons (l’avant-dernière syllabe porte l’accent tonique) : canta > [ˈkan.tɔ] ; fujon (du verbe fugir) > [ˈfy.d͡ʒun] ; simpatia > [sim.pa.ˈti.ɔ] ; peiretas > [pej.ˈɾe.tɔs]. C’est le cas de la majorité des mots occitans.
  • Lorsqu’un mot se termine par une consonne (hors les cas indiqués juste au-dessus) ou par une diphtongue (voir ci-dessous), il est oxyton (l’accent est porté par la dernière syllabe) : faccion > [fa.ˈt͡sju] ; papet > [pa.ˈpet] ; corrir > [ku.ˈri] ; demostratiu > [de.mus.tɾa.ˈtiw].
  • Seuls font exception les mots dont une voyelle porte un accent graphique ; dans ce cas c’est cette voyelle qui est tonique : pataràs > [pa.ta.ˈɾas] ; verdós > [beɾ.ˈdus] ; córrer > [ˈku.re].

Remarque

  • Il n’y a plus de proparoxyton en occitan (mot accentué sur l’antépénultième syllabe), hormis en niçard et dans certains parlers alpins contigus, qui en ont maintenu (voir Catégorie:Mots proparoxytons en occitan). Dans les autres dialectes, les anciens mots savants proparoxytons sont devenus paroxytons ou, plus rarement, oxytons (Jūppĭtĕr > Jupitèr [d͡ʒy.pi.ˈtɛ]).
  • Les mots composés conservent normalement l’accentuation (tonique et graphique) de leurs composants. L’accent tonique principal (noté [ˈ]) est le dernier du mot, ceux qui le précèdent ([ˌ]) sont secondaires (ils sont moins marqués) : cèrcament > [ˌseɾko̞ˈmen].

Les voyelles sont au nombre de cinq : « a », « e », « o »,« i », « u ». Les trois premières peuvent porter un accent graphique ouvert (´) ou fermé (`), qui module leur prononciation. « i » et « u » peuvent porter l’accent ouvert, qui indique simplement leur caractère tonique, ou un tréma (¨) (rare et dont l’usage est souvent vacillant), qui indique un hiatus (absence de diphtongue, voir ci-dessous)[2].

  • « a » se prononce [a] (a ouvert du français), sauf s’il est atone et en position finale ou atone suivi d’un -s final, auxquels cas il est prononcé comme un o généralement plus fermé que le ò [ɔ] ([o̞] ; usuellement noté [ɔ] ou [o])[3] : amarat > [a.ma.ˈɾat] ; donar > [du.ˈna] ; dòna > [ˈdɔ.nɔ]/[ˈdɔ.no] ; casa [ˈkazo]. Dans les terminaisons du subjonctif, il oscille habituellement entre [a] et [e].
  • « e » se prononce [e] (« e » très fermé, souvent proche de [i]) : eterisme > [e.te.ˈɾi.zme] ; canet > [ka.ˈnet].
  • « i » se prononce [i] (comme en français) : imitatiu > [i.mi.ta.ˈtiw]. Lorsqu’il est l’élément consonantique d’une diphtongue, il devient [j] (voir ci-dessous)
  • « o » se prononce [u] (français « ou » ; « u » en espagnol, catalan et italien) : mona > [ˈmu.nɔ) ; cançon > [kan.ˈsu] ; oposicion > [u.pu.zi.ˈsju].
  • « u » vocalique se prononce [y] (comme en français) ; losqu’il est le premier élément d’une diphongue il se prononce [ɥ] en standard (comme en français), assez instable (donne souvent [j], voire chute) et lorsqu’il est le second élément d’une diphtongue, il se prononce [w] (voir ci-dessous) : superar > [sy.pe.ˈɾa].
  • « à » est prononcé [a] (tonique) : corbàs > [kuɾ.ˈbas].
  • « á » est prononcé [ɔ] (comme « ò ») : cubririá > [ku.bɾi.ˈɾjɔ] ; abadiá > [a.ba.ˈdjɔ].
  • « è » est prononcé [ɛ], très ouvert (davantage qu’en français) : fèsta > [ˈfɛs.tɔ].
  • « é » est prononcé [e], comme « e » (mais obligatoirement tonique) : mercé > [meɾ.ˈse].
  • « ò » est prononcé [ɔ] (« o » très ouvert, davantage qu’en français) : manòbra > [ma.ˈnɔ.bɾɔ], garròt > [ɡa.ˈrɔt].
  • « ó » est prononcé [u] comme « o » (mais obligatoirement tonique) : verdós > [ber.ˈdus].
Remarque
  • L’opposition entre [e] et [ɛ] est très marquée en languedocien. Elle n’est par ailleurs pertinente qu’en position tonique (voir les règles d’accentuation). On observe chez les locuteurs natifs une différenciation très marquée entre les deux sons lorqu’ils sont toniques, supérieure à celle qu’on trouve habituellement en français standard : [e] est articulé très fermé (plus proche de [i]), tandis que l’ouverture de [ɛ] est également supérieure (plus proche de [a]). Cette opposition phonologique est moins marquée dans d’autres dialectes, et n’existe pas en limousin.
  • Les différentes terminaisons de troisième personne du pluriel (-an, -on, -en) sont maintenues pour des motifs étymologiques mais sont fréquemment articulées [u] (var. [un], [on]) lorsqu’elles sont atones : cantan > [ˈkan.tu]. Certains auteurs les notent systématiquement -on, mais cela implique l'apparition d’homonymes (par exemple canton [kanˈtu] substantif et cantan [ˈkantu]/ [ˈkantun], troisième personne du pluriel de cantar) qui ne peuvent être résolus facilement en suivant les normes usuelles d’accentuation de la graphie classique.

Groupes de voyelles

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Hiatus

Il y a hiatus (prononciation de deux voyelles en contact comme deux syllabes) dans les cas suivants :

  • Si le groupe n’inclut pas « i » ou « o ». Ainsi « ea » > [e.a] (beata > be.a.ta).
  • Si une voyelle du groupe est surmontées d’un tréma (sauf dans « qü » > [kw]) : païsan > [pa.i.ˈza] ; l’usage hésite dans l’utilisation de trémas graphiques pour marquer l’hiatus[4] : paisan/païsan ([pa.i.ˈza] ou prononciation permise par la première graphie : [paj.ˈza])
  • En l’absence d’accent dans le mot, les groupes du type « i + voyelle » ou « i + voyelle + s » (typiquement « ia » ou « ias ») sont toniques en position finale et produisent un hiatus [ˈi.ɔ(s)] : mia > [ˈmi.o] Maria > [ma.ˈɾi.o] ; filosofias > [fi.lu.zu.ˈfi.os]. Dans d’autres positions ou si le mot est accentué graphiquement, « i » se patalalise en [j] et produit une diphtongue (voir ci-dessous).

Diphtongues

Les groupes suivants produisent une diphtongue (une seule syllabe)[5] :

  • « au » se prononce [aw] : aucèl > [aw.ˈsɛl] ; il tend souvent vers [ɔw].
  • « ai » se prononce [aj] : ; il tend souvent vers [ɛj].
  • « èu » se prononce [ɛw] : mèu > [mɛw].
  • « eu » se prononce [ew] : beure > [ˈbew.re].
  • « ou » se prononce [uw], quelquefois [ow] (atone) dans certains termes dialectaux[6].
  • « òu » se prononce [ɔw] : dijòus > [di.ˈd͡ʒɔws].
  • « uè » se prononce [ɥɛ] ([jɛ] dans de nombreux parlers) : luènh > [lɥɛn].
  • « ue » se prononce [ɥe] ([je] dans de nombreux parlers) : nuechada > [nɥe.t͡ʃa.dɔ]
  • « ui » se prononce [ɥi] (comme dans le français « huit ») : uisset > [ɥi.ˈset], produire > [pɾu.ˈdɥi.ɾe].
  • « uò » se prononce [ɥɔ] ([jɔ] dans de nombreux parlers) : luòc > [lˈjɔk].
  • « uo » se prononce [ɥu] ([ju] dans de nombreux parlers) : .
  • « iu » se prononce [iw] : abusiu > [a.by.ˈziw].
  • « iè » se prononce [jɛ] : lièch > [ljɛt͡ʃ].
  • « ai » se prononce [aj] : paire > [ˈpaj.ɾe].
  • « ei » se prononce [ej] : eissac > [ej.ˈsak]
  • « èi » se prononce [ɛj] : èime > [ˈɛj.me]
  • « oi » se prononce [uj] : oira > [ˈuj.ɾɔ], oirar > [uj.ˈɾa], oirat > [uj.ˈɾat]
  • « òi » se prononce [ɔj] : còire > [ˈkɔj.ɾe]
  • « ia » se prononce [ja] (sauf en position finale tonique, voir ci-dessus) : biaissa > [ˈbjaj.ʃɔ], ianquí > [jan.ˈki], iat > [jat], justícia > [d͡ʒys.ˈti.sjɔ].
  • « iá » se prononce [jɔ] ou [[je] dans certains parlers comme le provençal : parlariá > [paɾ.la.ˈɾjɔ] (« ia » [i.a] maintenu en gascon et dans certains parlers conservateurs).
  • « ió » se prononce [ju] : religiós > [re.li.d͡ʒjus]

Triphtongues

  • « uòu », groupe peu fréquent ( « buòu » et « uòu »), se prononce [jɔw] dans la plupart des parlers. Son équivalent dans certains parlers comme le limousin ou le provençal est « ueu », ( « bueu » et « ueu »), prononcé [(j)ew] (dans certains parlers gascons: « bueu », prononcé [uw]).

Certaines réalisations sont susceptibles de varier selon les parlers et, dans les constructions syntaxiques, le contexte phonétique (avec en particulier un grand nombre d’assimilations). En position finale, de nombreuses consonnes sont affaiblies, et certaines ne sont effectivement articulées que dans des contextes déterminés (certains types de liaisons).

  • « b » se prononce [b] (ou [β] entre voyelles en languedocien et gascon ; en position finale absolue, il donne [p] (comme en catalan) : baba > [ˈba.βɔ] ; arab > [a.ˈɾap].
  • « c » se prononce [k] devant « o », « a », « u » ou une consonne (sauf « h »), et [s] devant [e] et [i] (comme en français). Il est instable devant un « s » marqueur du pluriel, de façon variable selon les parlers (il disparaît dans tous les cas après diphtongue). Il est affaibli, souvent muet, en position finale : òc > [ɔ], pauc > [paw]. Il est assimilé devant « t » : corrècte > [ku.ˈrɛt.te].
  • « ç » se prononce [s] et est utilisé devant « a », « o », « u », ou en finale.
  • « d » se prononce [d] (ou [ð] entre voyelles en languedocien et gascon), comme en français  ; en position finale absolue, il donne [t] (comme en catalan) : dedicar > [de.ði.ˈka] ; actitud > [at.ti.ˈtyt].
  • « f » se prononce [f] (comme en français) : fafièr > [fa.ˈfjɛ].
  • « g » est prononcé [ɡ] (ou [ɣ] entre voyelles en languedocien et gascon ; il chute même fréquemment dans certains parlers comme le rouergat : nogat, La Guiòla > [nuˈat], [laˈjɔlo̞]) devant consonnes, « a », « o » et « u », et, généralement, [d͡ʒ] (« dj » en français) devant « e » et « i » : gauta > [ˈɡaw.to] , agaça > [a.ˈɣa.so], agitar >[ad͡ʒiˈta]. Comme pour j, l’affrication est peu marquée dans bon nombre de parlers, et l’on trouve fréquemment [ʒ] (comme en français), notamment entre voyelles. En position finale il donne [k] derrière consonne et peut devenir [t͡ʃ] (français « tch » ; espagnol (castillan) « ch » ; catalan « tx » ; anglais « ch ») derrière voyelle : gorg > [ɡuɾk], plag > [plat͡ʃ], assag > [a.ˈsat͡ʃ]. Généralement il est possible de déterminer la prononciation en regardant la forme des dérivés ou apparentés.
  • « h » n'est pas utilisé en occitan (hormis dans les digraphes), sauf en gascon (où il est aspiré [h] ou muet selon les parlers, voir ci-dessous).
  • « j » se prononce [d͡ʒ] (localement [ʒ]), comme g devant e ou i.
  • « k » se prononce [k] (comme en français). C’est une lettre exclue de la norme classique (on l’utilise néanmoins dans les abréviations des unités de mesure internationales : kg, km…).
  • « l » se prononce généralement [l], comme en français : lum > [lym]. Il est souvent amuï en finale atone[7] : àngel > [ˈan.d͡ʒe]
  • « m » se prononce [m] (comme en français). En position finale, notamment les flexions verbales de première personne du pluriel (« -em », « -am », « -im »), il est normalement prononcé [n] : parlam > [paɾ.ˈlan].
  • « n » se prononce [n] (comme en français), [ŋ] devant [k]/[ɡ] : nas > [nas] ; anet > [a.ˈnet]. En position finale, [n] est extrêmement instable, généralement muet en occitan moyen : catalan > [ka.ta.ˈla] ; pan > [pa] ; man > [ma] ; plan > [pla]. Il est maintenu dans certains termes isolés, en particulier monosyllabes, proclitiques (mon, ton, son, bon, an…) ou les flexions verbales de troisième personne du pluriel : parlan > [ˈpaɾ.lun]. Certains dialectes, notamment le provençal mais également le languedocien méridional et une partie du gascon, le maintiennent ou nasalisent la voyelle antérieure.
  • « p » se prononce [p] (comme en français) : paret > [pa.ˈret]. Devant « t », il est assimilé : aptitud > [at.ti.ˈtyt]
  • « q » est toujours utilisé dans les digraphes « qu » > [k] ou « qü » > [kw].
  • « r » est prononcé [ɾ] (consonne battue alvéolaire voisée), sauf à l’initiale ou il est prononcé [r] (consonne roulée), comme en catalan et en espagnol (castillan) : autre > [ˈaw.tɾe]. Dans la réalité linguistique actuelle toutefois, le « r » traditionnel est largement supplanté par son homologue français ([ʁ]) dans bon nombre de parlers et de configurations. En position finale, il chute sauf dans bon nombre de monosyllabes et quelques termes isolés ou savants : manjar > [man.ˈd͡ʒa] mais clar > [klaɾ]. Il chute également dans les monosyllabes en « -aur » : maur > [maw]. Dans les publications en graphie dite alibertine, comme pour l’italien, [ɾ] et [r] sont souvent notées [r] et [rr] respectivement.
  • « s » est prononcé [s], sauf entre voyelles et devant consonne sonore, où il est voisé en [z] : silaba > [si.ˈla.βɔ] ; pòsta > [ˈpɔs.tɔ] ; posicion > [pu.zi.ˈsju]. S’il se trouve en position finale dans un mot suivi d’un autre commençant par une voyelle, il est également prononcé [z] : los autres > [luz‿ˈaw.tɾes]. Le [s] occitan est légèrement chuinté (apicoalvéolaire), comme l’espagnol et le catalan, et à la différence du français (dorsodental)[8].
  • « t » est prononcé [t] (comme en français) : tartuga > [tar.ˈty.ɣo̞]. En finale atone, il est amuï[7].
  • « v » est prononcé comme « b » [b]/[β] en occitan moyen (bêtacisme) : valvula > [bal.ˈby.lɔ], aver > [a.ˈβe]. C’est un trait que l’on retrouve dans la plus grande partie des dialectes languedociens, gascons et dans certains parlers auvergnats cantaliens, comme en espagnol et dans une bonne part du domaine linguistique catalan. D’autres dialectes, dont le provençal, maintiennent toutefois la distinction et le prononcent [v] (comme en français).
  • « w » n’existe pas en occitan. On ne le trouve que dans des emprunts étrangers, et il est alors prononcé [w] ou [v]/[b] selon les cas.
  • « x », comme « cs » ou « cc », est articulé [t͡s] ([s] légèrement affriqué), selon la prononciation normative du languedocien  : exemple > [e.t͡sem.ple] ; occitan > [u.t͡si.ˈta]. Dans l’actualité on peut rencontrer une tendance à articuler comme en français : [e.ˈɡzem.ple], [u.ksi.ˈta].
  • « z », que l’on trouve surtout à l’initiale, se prononce [z] (comme en français, bien que théoriquement plus chuinté) : zèbre > [ˈzɛ.bɾe].
Groupes de consonnes
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  • En position intérieure, « bl » > [pl] et « gl » > [kl] : possible > [pu.ˈsi.ple], Miglòs > [mi.ˈklɔs].
  • « bj » > [d͡ʒ].
  • « ch » se prononce [t͡ʃ] (comme en espagnol (castillan) et en anglais ; « tch » en français) : lach.
  • « cs » se prononce [ts] (il sonne souvent comme un « s » très appuyé). Voir la prononciation de « x ».
  • « cc », que l’on ne trouve que devant « i » et « e », est prononcé [t͡s] : occitan > [u.t͡si.ˈta]. Voir la prononciation de « x ».
  • « ct », que l’on trouve dans des mots savants, est prononcé [tt].
  • « gn » (groupe savant, doublet du populaire « nh ») est prononcé [nn][9].
  • « lh » se prononce [ʎ] (comme en portugais ; comme « ll » en catalan et en espagnol standard ; proche du français « ill » dans « vieille »). En position finale il est prononcé [l].
  • « ll » se prononce [ll] : gallicisme > [ɡal.li.ˈsi.zme] ; illuminar > [il.ly.mi.ˈna].
  • « nh » est prononcé [ɲ] (comme en portugais ; « gn » en français, « ñ » en espagnol ou « ny » en catalan) : campanha > [kam.ˈpa.ɲo]. En position finale, il donne [n] : castanh > [kas.ˈtan].
  • « nt » est souvent réduit à [n] (par exemple dans les adverbes en -ent et dans les participes présents, mais la prononciation du t est maintenue dans certains termes (par exemple mercant).
  • « ps » se prononce théoriquement [t͡s]. Voir la prononciation de « x ».
  • « rr » est roulé [r] et est uniquement utilisé entre voyelles (comme en catalan et en espagnol).
  • « sc » se prononce [sk] devant « a », « o », « u », et [s] devant « e » et « i » : adolescent > [a.du.le.ˈsent]
  • « sh » est très rare en occitan général. On le trouve en revanche beaucoup en gascon et notamment en aranais. Il est prononcé [ʃ] : ashish.
  • « ss » indique le son [s] entre voyelles (comme en français, catalan, portugais et italien) : assimilar > [asi.mi.ˈla].
  • Tendance à l’assimilation par la consonne suivante dans divers groupes consonantiques : « bt » > [pt] > [tt] ; « ps » > [t͡s] voire [s] ; « mp » > [n], « mps » > [ns] : dissabte > [di.ˈsat.te] ; temptator > [ten.ta.ˈtu] ; temps > [tens] ; còps > [kɔt͡s].
  • « tg » donne [d͡ʒ] (localement [t͡ʃ], [t͡s]) : paratge > [pa.ˈɾa.d͡ʒe].
  • « tz » est prononcé [t͡s] en position finale : parlatz > [paɾ.ˈlat͡s]. Il sonne en réalité souvent comme un [s] appuyé, et tend à se réduire en [s] dans de nombreux parlers, notamment dans les flexions verbales (> [paɾ.ˈlas]).

Dans les groupes de trois consonnes, la seconde chute (et se produisent ensuite les assimilations normales entre la première et la troisième) : temps > [ˈtens].

-n- est généralement amuï dans les groupes savants du type -ns- + occlusive.

  • De façon générale, les consonnes amuïes ou assimilées dans le discours restent latentes et sont susceptibles de ressurgir dans certains contextes énonciatifs, par exemple dans un langage plus soigné ou pour lever une ambigüité sémantique potentielle avec des paronymes[10].
  • À la différence du catalan (dans lequel n final est aussi généralement ammuï, et n’est alors pas noté), n final muet (maintenu dans tous les cas dans la graphie) ne réapparaît pas au pluriel : mans > [mas] (catalan mans > [mans]).
  • Les règles d’accentuation de l’occitan font que l’on trouve fréquemment des alternances vocaliques : è [ɛ] ou ò [ɔ] alterneront respectivement avec e [e] ou o [u] dans des mots dérivés ou apparentés. Les parlers populaires tendent parfois à maintenir la prononciation [ɛ] / [ɔ] en position atone dans les dérivés et apparentés, mais ces phénomènes ne sont généralement pas retranscrits à l'écrit pour éviter de possibles ambiguïtés[11].
  • Se plaçant dans une optique phonologique, Pierre Bec explique que le triplet [s]/[t͡s]/[t͡ʃ] ne se retrouve pas en général dans un même parler occitan, la plupart d’entre eux opérant une simplification en un système de deux éléments (par exemple, de façon schématique : [t͡s] > [s] en provençal, et bien souvent en languedocien ; [t͡ʃ] > [t͡s] en limousin, rouergat, haut rhodanien, dauphinois central, etc.)[12].

Groupes mixtes

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  • « qu » se prononce [k] en occitan général. Il est utilisé pour produire ce son devant « e » et « i », ou pour des motifs étymologiques : qual > [kal] ; que > [ke]. Il devient parfois [kw] dans certains dialectes.
  • « qü » se prononce [kw] : qüadrangle > [kwa.ˈdɾan.ɡle].
  • Les groupes finaux -ion peuvent être prononcés [ˈju] (prononciation plus conforme à l’étymologie et plus proche de celle pratiquée en gascon et en averno-méditerranéen) mais on trouve [ˈiw] dans une bonne part des parlers languedociens[13].

Phonétique syntactique

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Dans un contexte syntaxique, on rencontre des assimilations, particulier consonantiques, du même type que celles produites à l’intérieur des mots :

  • Absorption des voyelles finales atones devant voyelle initiale :
  • Vocalisation devant voyelle : los autres > [luz‿ˈaw.tr.es]

Autres assimilations :

  • c + t, c + p, c + c[+ e/i] > [t͡s]
  • Les occlusives sonores finales, dévoisées en position finale absolue, retrouvent leur sonorité devant voyelle dans une construction syntaxique : arab > [aˈɾap] ; arab israelian > [a.ˈɾaβ‿is.rae.ˈlja].
  • -s final marqueur du pluriel est assimilé devant consonne. Dans bon nombre de parlers, il est vocalisé en [j] : Las femnas [ˈlaj fen.'nɔs].
  • Dans les séquences de trois consonnes ou plus, la ou les consonnes intérieures chutent (et se produisent ensuite les assimilations habituelles de la première par celle restante)[10].

Le cas de s est particulier.

Autres modifications :

  • Ajout d’un [z] (ou d’un [ð] dans certains parlers) épenthétique dans le cas dans l'enchaînement de deux [a] : vau anar a Besièrs (je vais aller à Béziers) > [ˈbawaˈna zaβeziˈɛs] ; vau a Ais (je vais à Aix-en-Provence) > [ˈbawˈa zajs] ; soi a/en Avinhon (je suis à/en Avignon) > [ˈsujˈan/en aβiˈñu(n)].
  • [s] se maintient devant [p], [t], [k], et se vocalise en [j] devant les autres consonnes dans la plus grande partie du languedocien (il se maintient ou se voise en [z] devant sonore en biterrois et montpelliérain[14].

Dialectologie

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Seules sont indiquées les principales différences par rapport à la prononciation moyenne. Il ne s’agit que d’un aperçu très lacunaire.

Languedocien

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On peut distinguer deux grands groupes de parlers languedociens : le groupe méridional, qui partage certains caractéristiques avec le provençal, et le groupe septentrional, qui se rapproche davantage des dialectes du domaine nord-occitan.

Quelques caractéristiques ː

  • -ion donne [ˈiw] dans la plupart des parlers, et se confond donc avec -iu ; comme ce dernier, il évolue en [ˈjew] dans certains parlers septentrionaux (Rouergue et Gévaudan). En revanche, le montpelliérain maintien l'accentuation sur le o et donne [ˈjũᵑ] (comme en provençal rhodanien et niçois)[15].
  • e fermé tonique ([e]) s'ouvre sporadiquement en [ɛ] devant nasale en cévenol et montpelliérain (trait caractéristique du provençal rhodanien et du niçois) ; la transcription de ce changement dans la graphie (notation è) est considérée comme normative[16].
  • e devant l tend à diphtonguer en [je], [ja] ou [jɔ] (selon les parlers) dans les parlers septentrionaux, mais aussi en quercinois, cévenol et agenais[16].
  • c final se prononce parfois [t] dans certains cas et certains parlers (notamment en albigeois).
  • En agenais et carcassonnais, la diphtongue ([ˈjɛ]) s'est souvent maintenue en monophtongue [ˈɛ][17].
  • Dans de nombreux parlers languedociens, èu ([ˈɛw]) tend vers [ˈjɛw] (transcription ièu normative), voire [ˈiw] (et se rapproche alors de iu et -ion)[18].
  • Dans les parlers septentrionaux notamment, mais aussi en biterrois et carcassonnais, eu ([ew]) évolue fréquemment en [jew] (comme en provençal) voire [iw] (et se rapproche alors de iu et -ion)[19].

Languedocien méridional

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Le languedocien méridional peut être opposé aux parlers languedociens septentrionaux, qui pour des raisons géographiques (orographie montagneuse) se révèlent beaucoup plus conservateurs, et présentent naturellement des éléments de concordance vers les parlers nord-occitans. À l’est on observe la pénétration d'éléments provençaux tandis que les parlers occidentaux portent davantage la marque du catalan ou du gascon.

Caractéristiques ː

  • -is et -iss- sont prononcés [ʃ] à l'ouest du Narbonnais (exclu)[20].
  • j ou g+e/i donnent [ʒ] à l'ouest du Biterrois (exclu)[20].
  • [y] tend vers [œ] dans la plupart des parlers méridionaux (biterrois, montpelliérain, narbonnais, donesanais et une partie du département de l'Aude)[21] ; ce trait est également caractéristique du capcinois, dialecte de transition entre catalan et occitan.
  • o ([u]) devant nasale ou palatale tend souvent vers [y] (et peut alors être noté u)[22].

Traits provençaux :

  • montpelliérain et biterrois : lh- [ʎ] > [j] (confusion de lh et i semi-consonne).
Montpelliérain
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  • Tendance à la vocalisation de « l » final ou implosif, comme en averno-méditerranéen et en gascon[23].
  • « ai » atone devient parfois [ei], comme en provençal.
  • Maintien de « -n » en position finale ou implosive, avec nasalisation partielle de la voyelle antérieure, comme en provençal.
  • Maintien de « -a » final, comme en niçois, dans certains parlers vivaro-alpins orientaux, dans certains parlers auvergnats et gascons, en Provençal des environs d’Uchaud et en fuxéen de Saurat
  • [d͡ʒ] devient [t͡ʃ][24].
  • « r » simple donne [ð] à l’intervocalique (qui chute dans le parler sétois) et [ʁ] dans les autres positions ou doublé[25].
  • À Bessan, a atone final est prononcé [ə].
Parler de Foix
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Le parler du pays de Foix ou fuxéen est un dialecte languedocien extrêmement conservateur, qui présente des éléments de concordance avec le gascon et le catalan. On peut notamment citer :

  • Dans les groupes « eis », « eissa », « eisses », « eissas », [is] est palatalisé en [jʃ]/[ɪʃ] (en gascon [ʃ], noté « sh » dans ce dialecte) :
    • meteis > [meˈ.tejʃ]
    • meteissa > [me.ˈtej.ʃɔ]
    • baissar > [baj.ˈʃa]
    • peis > [ˈpejʃ]
  • -m final se maintient en [m] (contre [n] dans la plus grande partie du languedocien et du domaine occitan).
  • j et g + e/i ne sont fréquemment pas affriqués et donnent [ʒ] (comme en catalan central).
  • Importance des palatales (traits partagés avec le catalan) : le groupe final -lh donne [ʎ]/[j] dans la partie sud du domaine ; dans la plus grande partie du domaine, le groupe final -nh donne [ŋ] ; palatalisations de l initial.
  • Dans les parlers méridionaux et comme en catalan occidental, les noms et substantifs en -a donnent -es [es] au pluriel.

Le parler de Saurat maitient la prononciation [a] des a finaux étymologiques, comme en montpelliérain et en niçois.

Languedocien septentrional

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Caractéristiques :

  • Devant l, è ([ɛ]) tend à diphtonguer en [jɛ] ou [ja] selon les parlers[26].
  • Devant nasale, a tonique se ferme en [ɔ][27].
  • Tendance à la diphtongaison de « ò » tonique (> [wɔ]), particulièrement en rouergat[28] : mòrt, còp, aquò > [ˈmwɔɾt], [ˈkwɔp], [aˈkwɔ].

En rouergat, ainsi que dans certains parlers du Tarn, « ch », « tg » > [t͡s], comme en occitan septentrional (limousin et auvergnat) : pichon > [pi.ˈt͡su], vilatge > [bi.ˈla.t͡se].

En rouergat :

  • Dans les parties centrales et septentrionales, tendance générale à la fermeture de [a] en [ɔ]/[o] (comme -a final). Elle est bien affirmée dans les monosyllabes ou devant nasale (y compris étymologiques amuïes) ; can > [kɔ], pan > [pɔ]. Dans les autres cas elle affecte particulièrement [a] prétonique[27].
  • Utilisation de pluriels redoublés : pels > pelses (« cheveux »).
  • « -iu » > [ˈjew] (prononciation traditionnelle, comme en provençal) ou, plus récemment, [ˈju] (peut-être une influence française ?) : agradiu > [aɡɾaˈðjew], [aɡɾaˈðju].

La phonétique provençale se distingue de l’occitan moyen sur les points suivants :

  • lh est prononcé [j] dans toutes les positions, y compris normalement en finale ([ʎ] en vivaro-alpin). Ce trait s’étend vers l’ouest en languedocien méridional jusqu’au Biterrois inclus. En finale il est cependant parfois amuï (comme les autres finales), par exemple dans ferrolh, pesolh > [feˈʁu]/[faˈʁu], [peˈzu] en provençal maritime et rhodanien (mais peolh > [peˈuj] en niçois).
  • Absence des allophones fricatifs (ou approximants) de [b], [d] et [g] (comme en nord-occitan).
  • Maintien de l’opposition entre [v] et [b]
  • Chute fréquente de consonnes finales, notamment -t, -c, -p, -ch, et -s marqueurs du pluriel (qui réapparaissent néanmoins dans un énoncé devant voyelle > [z]).
  • Sauf en rhodanien, fermeté du maintien de la prononciation [ɥ] de « u » dans le groupe « ue » : nuech, fuec > [nɥe], [fɥe][29].
  • Tendance générale au maintien de « n » final, avec nasalisation partielle de la voyelle antérieure : pan > [pãn], pichon > [pit͡ʃ.ˈũn], lapin > [laˈpĩn] contre [pa], [pit͡ʃˈu] en languedocien moyen. Ces finales peuvent être notées de différentes manières : pichon > [pit͡ʃˈũn], [pit͡ʃˈun], [pit͡ʃˈũᵑ].
  • Nombreuses diphtongaisons absentes en languedocien : « mòrt » > [mwɔʁ]/[mweʁ]/[mwaʁ] ([mɔɾt] en languedocien général).
  • Neutralisation de l’opposition entre [iw] et [jew] : adieu > [aˈ.ðiw]/[a.ˈðjew].
  • « o » atone initial donne souvent [ow] : oliva > [ow.ˈli.vo]
  • « au » atone devient [ɔw].
  • « ai » atone devient [ej].
  • « -á » est prononcé [e] : sairiá > [sej.ˈɾje]
  • On considère traditionnellement que le provençal conserve le [ɾ] battu entre voyelles. Il s’agit d’un trait en recul, dont la substitution a été entamée il y a fort longtemps. ; dans les autres positions ou doublé, r est prononcé [ʁ], vélaire comme en français.
  • « -ia » atone final donne [i] sauf dans une frange du nord-est située entre Gap et Nice ainsi que dans la partie occidentale du parler rhodanien.
  • Devant les palatales [ɲ] (< nh) et [j] (< lh), [e] tend à se fermer en [i].
  • Dans les mots composés, notamment dans les adverbes en -ment, -a final atone du premier élément n’est généralement pas fermé en [o̞], contrairement au languedocien  : normalament > [nuʁˌmalaˈmẽᵑ]/[nuʁˌmalaˈmɛ̃ᵑ] (contre [nuɾˌmalo̞ˈmen]).
  • « e » (tonique ou atone) tend à s’ouvrir en [ɛ] dans de nombreux cas, notamment en position implosive devant nasale ou occlusive, de façon variable selon les parlers.

On retrouve plusieurs de ces traits en languedocien méridional (voir ci-dessus).

On peut distinguer à l’intérieur du provençal quatres ensembles dialectaux :

  • Le provençal rhodanien, parlé dans la vallée du Rhône.
  • Le provençal maritime ou central.
  • Le niçard, parlé à Nice et dans les communes environnantes.
  • L'alpin, qui est parlé dans le Nord de la Provence et dans la majeure partie du Comté de Nice.

Provençal rhodanien

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  • « ai » tend à se fermer jusqu'à [ij] ou [i].
  • « au » tend à se fermer jusqu'à [uw] ou [u]
  • « o » [u] postonique devient [ɔ] ou [e] :.
  • Devant [ʁ] prétonique, [e] tend à s’ouvrir en [a] : .

Provençal central

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  • -ion est prononcé [jẽᵑ] : atencion : [atenˈsjẽᵑ]
  • Entre Marseille, Istres et Aix, -in > [ẽᵑ] : matin > [ma.ˈtẽᵑ]
  • Derrière [t͡ʃ] (< ch) ou [d͡ʒ] (< (t)g), [e] atone tend à se fermer en [i].
  • Tendance au rhotacisme de -l- intervocalique, moins systématique qu'en vivaro-alpin néanmoins.

Le niçois présente des traits qui le rapprochent de l’occitan alpin et de l’italien. Il se distingue par :

  • Le maintien de [-a] final atone, fermé en [ɔ]/[o] en provençal et la plus grande partie du domaine d’oc : Niça > [ˈni.sa].
  • Tendance au maintien de certaines consonnes et groupes consonantiques finaux : caduc > [kaˈdyk] ([kaˈdy] dans le reste du provençal).
  • Comme en italien, maintien de l'usage de l’adverbe non en position préverbale pour exprimer la négation dans la langue littéraire, contre pas postverbal dans le reste des parlers occitans contemporains et dans le parler français populaire.
  • Tendance à la fermeture de e en [ɛ] dans les syllabes fermées (y compris en position atone)[30] : verdura > [vɛʁˈdyʁa]
  • -t final reste sensible dans les participes passés.
  • Nombreuses diphtongaisons absentes en provençal central. [ɔ] donne généralement [wa] dans une diphtongue (on trouve quelques cas de [wɔ], notamment dans les monosyllabes). Certains occitanistes niçois notent ces diphtongues oa (même [wɔ]), contre la notation générale occitane ò[31].
  • [ɾ] et [r] sont remplacés par [ʁ] dans toutes les positions en niçois maritime.

Le gascon est le dialecte occitan le plus divergent : il présente nombre d’innovations propres tout en ayant un certain caractère conservateur. Il est parlé essentiellement à l’Ouest de la Garonne, des Pyrénées à la Gironde.

La prononciation des voyelles ne diffère pas fondamentalement de celle de l’occitan moyen.

  • « a » en position finale non accentuée est prononcé également [ə], [a] ou [u] : dauna [ˈdawnɔ] dans la Gascogne orientale, [ˈdawnə] dans la Gascogne occidentale et septentrionale, [ˈdawna] dans la partie pyrénéenne de la Bigorre et très localement en Bordelais, ['dawnu] en bas Médoc et localement en Saint-Émilionnais.
  • « e » est prononcé dans l’ouest et le nord [ə]. En Bordelais, [e] et [ə] sont généralement en concurrence en position atone. L'occitan bordelais connaît une neutralisation de l'opposition phonologique /e/-/ɛ/ à l'instar d'une bonne partie de l'occitan central (ou guyennais) du Nord-Occitan ainsi que de beaucoup de parlers garonnais. En Médoc, toutefois, cette opposition réapparaît.
  • Dans une diphtongue, u est toujours articulé [w] (il ne donne jamais [ɥ] ou [j])[32]. En Bordelais et par endroits sur une bande côtière qui s'étend jusqu'au pays de Seignanx, la triphtongue "uei" se réalise [yj] (nueit > [nyjt]) et parfois à [əj] (Grande Lande, Cubzaguais). En Médoc et Bazadais, elle se réalise généralement en [ej] ou [ɛj]. Le groupe passe à [y] s'il précède un "sh" : cueisha > [kˈyʃə] (Bordelais, Born, Grande Lande).
  • « h » est aspiré [h], mis à part en périphérie (par exemple en garonnais). Il correspond à [f] dans les autres dialectes : hèr > [hɛr], hòrahèit > [hɔ.rə.hɛit]. L’aspiration disparaît devant « l » et « r » : hromatge > [r̄u.ma.d͡ʒe], en.hlat > [enlat].
  • « th » se trouve en position finale et note un son qui se prononce différemment selon les régions : anhèth [a.ˈɲɛt] le plus souvent, [a.ˈɲɛc] ou [a.ˈɲɛt͡ʃ]. Cette dernière prononciation est celle du parler pyrénéen de Comminges.
  • « ch » se prononce [ʃ] en Bigorre et dans l’Est du Béarn ainsi qu'en Libournais, mais [c] dans l’Ouest, dans la majeure partie de la Gironde, dans les Landes, dans l’Ouest du Béarn et [t͡ʃ] dans l’Est, en Comminges ou en Couserans.
  • « g » en finale se prononce [c] ou [t͡ʃ] : estug [ˈes.tyc] ou [ˈes.tyt͡ʃ].
  • « sh » note [ʃ] : shiular [ʃiwˈla].
  • « ish » note [ʃ] : paréisher [paˈre.ʃe]. On prononce cependant [jʃ] dans le nord et le centre du Bordelais, sous l'influence guyennaise. Dans le parler de Bordeaux même, on prononce [ʃ]. Le groupe "aish" se réduit à [eʃ] en prétonique à Bordeaux (baishar [beʃˈa]), [ejʃ] en Entre-deux-Mers et Cubzaguais (baishar [bejʃˈa]) , tandis qu'il reste généralement à [aʃ] (baishar [baʃˈa]) dans la zone occidentale (Médoc, Buch et Landes girondines).
  • « j » se prononce [ʒ] dans la plus grande partie du domaine mais aussi [j] comme en Béarn et en Bigorre : jo [ʒu] ou [ju]. En bas Médoc, il se prononce [dz] ou [ts], et [j] en position intervocalique dans certains cas. Dans les environs de Pauillac, il se réalise également [j] à l'initiale.
  • « m » final est maintenu [m].
  • « n » disparaît en fin de mot dans l'est et le sud, et il est nasalisé dans l'ouest et le nord : negacion [neɡaˈsju]/[neɡa'sjũŋ]. Il se maintient dans certains mots et à la troisième personne des verbes : trobaran [trubəˈran], ne'n [nen], joen [ʒwen].
  • « r » est fortement roulé à l’initiale, comme en espagnol (castillan). Il se maintient dans quelques mots en finale : espèr [eˈspɛr].
  • « rr » est fortement roulé, comme en espagnol.
  • « gu » suivi de « a » se prononce [ɡw] : guardar [ɡwarˈda] mais guit [ɡit] à l'exception du Bordelais et de la majeure partie de la zone garonnaise.
  • « qu » suivi de « a » se prononce [kw] dans certains mots (certains auteurs le notent néanmoins dans ce cas pour lever l'ambigüité) : quand [kwan]. Ce phénomène n'existe pas en Bordelais ni Médoc, mais existe en Buch, Cernès et Bazadais.
  • « v » se prononce [b]. Dans les Landes, en Bazadais, Buch, Comminges, Couserans, Armagnac et Médoc, le « v » intervocalique est [w] sauf dans les mots savants : béver [ˈbe.we]/['bewə], cantava/cantèva [kan.ˈta.wo]/[kan'tɛwə][33].
  • « . » est utilisé pour séparer « h » de « l », « n » et « s » et éviter ainsi la confusion avec les digraphes « lh », « nh » et « sh » : con.hessar, es.hlor [ezlu]. L'usage actuel tend toutefois à privilégier le point médian « · » dans ces cas.

Le limousin est un dialecte nord-occitan. Il se subdivise en trois grands ensembles, le haut-limousin, en Haute-Vienne à l’exception de l’extrème-nord, en Charente limousine et dans le sud de la Creuse, le bas-limousin, en Corrèze et le périgourdin qui occupe le Nord de la Dordogne. Le bas-limousin s’oppose plus nettement aux deux autres.

Le limousin se prononce dans les grandes lignes comme le reste de l’occitan mais connaît certaines particularités.

  • « a » tend à se prononcer [ɔ] quand il est inaccentué : chamin tend vers [t͡sɔ.ˈmi]. En position finale « -as » se prononce [a] ou [aː] : femna [ˈfe.nnɔ] s’oppose phonétiquement au pluriel femnas [ˈfe.nna] ou [ˈfe.nnaː]. Dans le sud-ouest de la Haute-Vienne, « -as », ainsi que « a » accentué deviennent [ɛː] : Chaslus [t͡ʃɛː.ˈly], las chabras [lɛː ˈt͡ʃɛː.brɛː].
  • « e ». L’opposition du languedocien entre « e » et « è » est neutralisée. Le languedocien pomièr [pu.ˈmjɛ] devient pomier [pu.ˈmje].
  • « o ». Le « o » se prononce [u] mais tend souvent à devenir [y]. dormir [dur.ˈmi] a comme variante durmir [dyr.ˈmi].
  • « ai » varie entre [aj] et [ej].
  • « eu » se prononce en haut-limousin [ø].
  • « iu » se prononce [jow] : liure est [ˈljow.re]. En finale, la diphtongue se réduit à [i] en haut-limousin : daboriu [da.bu.ˈri].
  • « oi » se prononce [wej] : coifa est [ˈkwej.fɔ].
  • « ue » tend à se prononcer [e] : nuech [ne] mais uelh [wej] ou [ej].
  • « uò » se prononce [jo] : fuòc est [fjo].
  • « er » et « es » se diphtonguent en [ej] : poder [pu.ˈdej], charriera [t͡sa.ˈrjej.rɔ] , fenestra [fe.ˈnej.trɔ]. Dans une partie du bas-limousin « es » se prononce [eʰ] : [fe.ˈneʰ.trɔ].

Le premier trait caractéristique du nord-occitan est la palatalisation de [k] et [ɡ] devant [a] : contrairement au languedocien cantar, vaca, gal, le limousin a chantar, vacha, jau.

Le second trait caractéristique est la chute des consonnes finales : pont [pũ], gorg [ɡur], lops [lu] , los [lu], fach [fa], crotz [kru], et ainsi de suite.

  • « l ». En haut-limousin et en périgourdin, [l] en fin de syllabe devient [w] mais se maintient en bas-limousin : chasteu, miau s’opposent à chastel, mial.
  • « lh » se prononce [j].
  • « n » après une voyelle est nasalisé. Cependant cette nasalisation n’est pas complète contrairement au français. En fin de mot, il disparaît, comme en languedocien. Une particularité est la prononciation [o] du groupe « an » dans cette position : man est [mo], mais au pluriel mans [ma]. La terminaison « -ion » varie : comunion est [ku.my.ˈni], surtout en haut-limousin, [ku.my.ˈnju] ou [ku.my.ˈniw], cette dernière prononciation en périgourdin.
  • « ch » se prononce [t͡s] ou en Périgord et dans une partie du domaine [s].
  • « j » se prononce [d͡z] ou en Périgord et dans une partie du domaine [z].
  • « s » se prononce en Périgord et dans une partie du domaine [ʃ]. En périgourdin sopa est [ˈʃu.pɔ].
  • « s » entre voyelles se prononcent en Périgord et dans une partie du domaine [ʒ]. En périgourdin chausir est [saw.ˈʒi].
  • « z » se prononce [z] et dans certains mots [s] ou [ʒ].
  • « v » reste distinct de « b ».

groupes mixtes

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  • La présence de « i » quand il vaut [j], palatalise [s] et [z] : sieis [ʃej], maison [mejˈʒu].

Vivaro-alpin

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Le vivaro-alpin a longtemps été rattaché au provençal. Il en partage nombre de caractéristiques et en constitue une sorte d’intermédiaire avec l’occitan septentrional. Comme en provençal, ò diphtongue fréquemment, de façon dominante en [wɔ] dans la zone centrale et sud-est du domaine, de façon erratique mais avec prédominance de [wa] au nord-est, et en [wa] environ dans le quart occidental.

Le vivaro-alpin partage avec le limousin et l’auvergnat la palatalisation des consonnes k et g devant a notamment : chantar (« chanter »), jauta (« joue »). L’occitan méridional a respectivement : cantar, gauta.

Sa caractéristique principale est la chute des dentales intervocaliques latines simples (le groupe vocalique résultant recevant ensuite différents traitements selon les variantes locales : simplification, fermeture de la seconde voyelle en [w] ou insertion d’un [j] intervocalique) : chantaa ou chantaia pour chantada (« chantée »), monea pour moneda (« monnaie »), bastia ou bastiá pour bastida (« bâtie »), maür pour madur (« mûr »). Le t final des participes passés masculins y est amuï (comme en provençal moyen) : chantà (noté chantat en graphie classique) pour chantat (« chanté »).

-s final marqueur du pluriel est généralement maintenu (il est aspiré [h] dans une partie du vivarais).

Comme en niçois, a final est maintenu [a] entre Gap et Barcelonette ainsi que vers la frontière italienne au nord.

n final n’est généralement pas maintenu, hormis dans les termes suffixés en -ion.

Sauf dans certaines parties méridionales qui suivent la réalisation provençale, dénasalisation de -in final, qui donne [ˈi] comme en languedocien.

À la différence du provençal, maintien de la prononciation [ʎ] de lh intérieur ou initial.

Dans environ le tiers occidental du domaine, ainsi que dans cercle approximatif s’étendant entre Gap et la frontière italienne, dépalatalisation des groupes ch (t͡ʃ>t͡s), j/g et tj/tg (d͡ʒ>dz).

La désinence verbale de première personne y est -o (comme dans maintes langues romanes et en latin) et non i : parlo pour parli ou parle (« je parle »), parlavo pour parlavi ou parlave (« je parlais »), parlèro pour parlèri ou parlère (« j’ai parlé, je parlai »).

Un trait fréquent est le rhotacisme de l (passage de l à r) : barma pour balma ou bauma (« grotte »), escòra pour escòla (« école »), saraa ou saraia pour salada (« salade »).

Dans tout le Dauphiné, l’opposition entre [ɾ] ("r" simple intervocalique) et [ʁ] ("r" doublé, initial, devant ou derrière voyelle), partiellement maintenue en provençal, a disparu au profit de [ʁ].

Dans une bonne part des parlers des Alpes, la prononciation du r final des infinitifs est maintenue, fait exceptionnel en occitan moderne. Dans l’ensemble occitano-roman on ne retrouve ce trait qu’en valencien (catalan méridional).

Occitan des vallées d’Italie[34]

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Ci-dessous sont présentées les principales divergences par rapport au provençal ou à l’occitan moyen.

  • « g » devant « e » ou « i », « tg », j, tj > [dʒ]
  • « x » > [s]
  • « tz » > [s]
  • « s » est maintenu en finale derrière « a », « e », « o », « ò »
  • « ai » atone oscille entre [ai], [ei] et [i]
  • « ao » donne [aw] ou [ɔw]
  • « a » final atone peut être maintenu, fermé en [o] comme dans la plus grande partie du domaine occitan, ou encore donner [ë].
  • Le digramme ch est prononcé [ts], [tʃ] ou [ʃ] selon les régions.
  • Traces résiduelles de r battu ou roulé, qui a été largement supplanté par le [ʁ] français dans tout le domaine.
  • Comme en limousin, absence d’opposition phonologique entre [e] et [ɛ].
  • Maintien de la distinction entre v (>[v]) et b.
  • Réduction des diphtongues de l'occitan moyen[35].
  • En bas auvergnat, e tend à se fermer en [i] devant consonnes nasales et palatales[36].
  • Tendance moderne à l’amuïssement des voyelles finales atones, en particulier e et a (sans doute sous l’influence du français).
  • Tendance générale à la palatalisation des consonnes devant i et u.

Références

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  1. Voir Bec 1973, p. 1
  2. On trouve d’autres voyelles surmontées d’un tréma dans la graphie classique, toutes indiquant de la même manière un hiatus. Néanmoins le Conseil de la Langue Occitane a suggéré qu’il devrait être réservé aux deux lettres indiquées.
  3. La notation [ɔ] de la réalisation usuelle de a atone final, très fréquente depuis plusieurs décennies, semble ne pas correspondre pas à la réalité phonétique ou phonologique de la langue : de façon stricte, a atone final ne saurait être assimilé phonologiquement à ò, toujours tonique, et différentes enquêtes linguistiques tendent à montrer qu’il s’agit de deux phones différents. Cette pratique est pour cette raison remise en question par différents auteurs actuels. Voir par exemple à ce sujet : Deledar et Poujade, 2003, p. 17 ; Poujade et Balaguer, Diccionari occità-català / catalan-occitan, Ediciones de La Tempestad, 2012, qui s’appuient notamment sur Hélène Coustenoble, La phonétique du Provencal moderne en terre d’Arles, 1945. Sur le wiktionnaire, on peut retrouver les trois notations.
  4. Ainsi, Josiane Ubaud indique très souvent les deux variantes orthographiques, avec et sans tréma, dans son dictionnaire morphologique
  5. Concernant les réalisations des diphtongues et triphtongues en u-, voir Bec 1973, p. 55.
  6. Les règles d’accentuation de la graphie classique ne permettent pas de restituer sans ambiguité [ow] atone, que l’on peut rencontrer, par exemple, en provençal.
  7. a et b Lafont 2004, p. 17
  8. Voir la Gramatica de Louis Alibert.
  9. Lafont 2004, p. 39-40.
  10. a et b Bec 1973, p. 70
  11. Le sujet est par exemple évoqué dans Alibert 1976 et Toscano 2011.
  12. Bec 1973, p. 43.
  13. Bec 1973, p. 65
  14. Alibert 1976, p. 39
  15. Alibert, 1976, chap. I § 14.
  16. a et b Alibert 1976, Chap. I § 4
  17. Alibert 1976, Chap. I § 13
  18. Alibert 1976, Chap. I § 12.
  19. Alibert 1976, Chap. I § 12 bis.
  20. a et b Alibert, 1976, « Introduccion » p. XIX
  21. Alibert 1976, Chap. I § 8
  22. Alibert 1976, Chap. I § 6
  23. Voir Camps 1985, p. 327
  24. Lafont 2004, p. 7-8.
  25. Lafont 2004, p. 58.
  26. Alibert 1976, Chap. I § 3
  27. a et b Alibert 1976, Chap. I § 2
  28. Alibert 1976, Chap. I § 5
  29. Bec 1973, p. 50
  30. Toscano 2011, p. 9
  31. Toscano 2011, p. 10-11
  32. Bec 1973, p. 196
  33. Bec 1973, pp. 181-182
  34. Guida alla consultazione del Tresòr del lenga - Corpus testuale : Le grafie
  35. Alibert, 1976, « Introduccion » p. XIX
  36. Alibert 1976, Chap. I § 4

Bibliographie

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  • (oc) Loís Alibèrt, Gramatica Occitana, 2e édition, 1976, pp. 7-42 (Grafia e fonetica)
  • Loís Alibèrt, Dictionnaire occitan-français selon les parlers languedociens, Institut d’Estudis Occitans, 1997 ISBN 2-85910-069-5, pp. 13-23 (Étude des mutations phonétiques des parlers languedociens)
  • (fr) Pierre Bec, la langue occitane, col. « Que sais-je »
  • (fr) Pierre Bec, Manuel pratique d’occitan moderne, Ed. Picard, 1973
  • (fr) Jean-Pierre Birabent, Jean Salles-Loustau, Mémento grammatical du gascon, Escòla Gaston Febus, Nosauts de Bigòrra, 1989
  • Christian Camps, Atlas linguistique du Biterrois, Institut d’études occitanes, Béziers, 1985
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  • Robert Lafont, Éléments de phonétique de l’occitan, Vent Terral, Valence d’Albigeois, 2004 ISBN 2-85927-081-7
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  • Frédéric Mistral, Lou Tresor dóu Félibrige ou Dictionnaire provençal-français embrassant les divers dialectes de la langue d’oc moderne, 1879
  • Cristian Omelhièr, Petiòt diccionari occitan d’Auvernhe - francés (auvernhe meijornal), Ostal del libre, 2007 → Consulter en ligne
  • Jean-Claude Rixte, Jean-Alexandre Cluze, Dictionnaire des dialectes dauphinois anciens et modernes par l’abbé Louis Moutier, IEO-Drôme/ELLUG, Montélimar/Grenoble, 2007
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  • Michel Tintou, Grammaire Limousine, 4e édition entièrement refondue, 2019, Lemouzi, Collection Bernard de Ventadour, 2019, ISSN 0993-8338
  • Reinat Toscano, Gramàtica dau niçard, Éditions des régionalismes, Cressé, 2011
  • Josiane Ubaud, Diccionari ortografic, gramatical e morfologic de l’occitan segon los parlars lengadocians, Trabucaire, 2011, ISBN 978-2-84974-125-2