équanime

Voir aussi : equânime

Français

(XVI^e siècle) Du latin aequanimus.

équanime \e.kwa.nim\ masculin et féminin identiques

(Rare) Dont l’humeur reste égale.
- […] ; M. de Chevreuse, toujours équanime, toujours espérant, toujours voyant tout en blanc, essaya de nous prouver, par ses raisonnements de physique et de médecine, qu’il y avoit plus à espérer qu’à craindre, avec une tranquillité qui m’excéda et qui me fit fondre sur lui avec assez d’indécence, mais au soulagement de Mme de Chevreuse et de ce peu qui étoit avec eux. — (Louis de Rouvroy de Saint-Simon, Mémoires de Saint-Simon, 1829, tome 10, chapitre IV)
- L’histoire physique du monde serait rapidement épuisée, laissant place à des propriétés de plus en plus seules, qui clignoteraient faiblement dans l’éternité – si la main d’un dieu équanime ne vient pas fermer les yeux effrayés de cet univers sans vie. — (Aurélien Bellanger, La Théorie de l’information, Gallimard, 2012, page 396)
- Équanime en toutes matières, Maître Chevallier était d'une égalité d'âme de tous les instants. La sérénité le disputait au détachement, et on se demandait par quelle curieuse disposition il échappait aux affections ordinaires qui meuvent le genre humain. Cette faculté était devenue proverbiale, au point que l'on parlait de « l'équanime Chevallier », ou que l'on disait « équanime comme Chevallier ». — (Marcel Mauss, La prière, Félix Alcan, Éditeur, page 105)

D’humeur égale (1)

Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré (1872-1877), mais l’article a pu être modifié depuis. (équanime)