à la gomme
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- (XIXe siècle) Composé de à, la et gomme : à rapprocher du nom péjoratif gommeux ; selon le Journal des Goncourt (1875), « Pour gommeux, l’on prétend que c’est l'appellation de mépris que les femmes donnent, dans les cabarets de barrière, à ceux qui mettent de la gomme dans leur absinthe, à ceux qui ne sont pas de vrais hommes. » En argot, le monde des gommeux était appelé la « gomme »[1].
Locution adjectivale
[modifier le wikicode]Invariable |
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à la gomme \a la gɔm\ |
à la gomme \a la ɡɔm\ invariable
- (Familier) (Péjoratif) Dénué de valeur, d’intérêt.
On se croit libre alors qu’on imite On fait l’homme
— (Aragon, Ce qu’il m’aura fallu de temps pour tout comprendre, dans Le roman inachevé, Gallimard, Paris, 1956)
On veut dans cette énorme et plate singerie
Lire on ne sait quelle aventure à la gomme
Quand bêtement tous les chemins mènent à Rome
Quand chacun de nos pas est par avance écrit
Synonymes
[modifier le wikicode]Traductions
[modifier le wikicode]- → voir à la noix
Prononciation
[modifier le wikicode]- France (Lyon) : écouter « à la gomme [Prononciation ?] »
- Vosges (France) : écouter « à la gomme [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « à la gomme [Prononciation ?] »
Références
[modifier le wikicode]- ↑ « Christian menait la vie oisive et si remplie de la jeune Gomme. L’après-midi au jeu de paume ou au skating, puis le Bois, une visite au jour tombant dans certain boudoir chic dont il aimait la tenue luxueuse et l’excessive liberté de paroles ; le soir, les petits théâtres, le foyer de la danse, le cercle et surtout le jeu, un maniement de cartes où l’on eût retrouvé son origine bohême, la passion du hasard et de tous ses pressentiments. » Alphonse Daudet, Les Rois en exil, Alphonse Lemerre, Paris, 1879, page 77