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s’emparer

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(Redirigé depuis s’emparer de)
(XIVe siècle) Sens de « défendre, fortifier », (Première moitié du XVIe siècle) sens de « prendre, occuper, exercer une domination entière sur quelque chose ».
De l’occitan emparar, « protéger, défendre, réclamer, prendre possession », plus avant du latin *im-parare, régularisation sur parare (« préparer, parer à ») de im-perare (« dominer, se rendre maitre de ») → voir emprar en catalan, imperare en italien.

s’emparer \s‿ɑ̃.pa.ʁe\ pronominal 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Se saisir d’une chose, s’en rendre maître.
    • En 508, Clovis mit le siège devant Carcassonne et fut obligé de lever son camp sans avoir pu s’emparer de la ville. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
    • En outre la réclame commerciale et industrielle, voire même la propagande politique, se sont emparées de l’image et de ses dérivés, les considérant comme des moyens puissants autant qu’avantageux. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895)
    • En principe, les corsaires pouvaient s'emparer de tous les navires ennemis et visiter les neutres, afin de s'assurer que ceux-ci n'avaient pas à leurs bords des fraudeurs, des smogleurs, ou de la contrebande de guerre. — (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux, Édouard Champion, 1929, p.52)
    • Tant que l'homme ne fut pas capable de produire plus que le strict nécessaire à sa survivance, les vainqueurs ne pouvaient que mettre en fuite et massacrer les vaincus, et s'emparer des aliments récoltés. — (Errico Malatesta, Le Programme anarchiste)
    • (Sens figuré) Une étrange contagion, en ces contrées, s’était emparée des esprits. Pas d’enfants ! Aujourd’hui, tous les biens, ici, tombent en déshérence ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Et ils continuent de giberner, mais un tel sommeil s’était emparé de moi que je m'en allai dormir dans la grange. — (Władysław Stanisław Reymont, Pèlerinage à Czestochowa, page 21, L'Âge d’Homme, 1984)
  2. Accaparer quelqu’un, ne pas lui laisser de liberté.
    • …aussitôt nous nous sommes mis en chasse, en effet nous n’avons pas tardé à découvrir un individu dont nous nous sommes emparés et que nous amenons avec nous. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)

Prononciation

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Références

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