keusse
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- Pour la pierre à aiguiser : Du latin cos, cotis ; queux en français
- (Verlan) Pour le billet de dix francs : Du verlan de sac ; avant l'euro, le billet de 100 francs était un billet de dix sacs.
Nom commun 1
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
keusse | keusses |
\kœs\ |
keusse \kœs\ féminin
- (Normandie) (Picardie) Pierre à aiguiser.
Keuchir, aiguiser sur une keusse; se dit aussi du coït.
— (C.-P.-H. Martn-Marville, Trosly-Loire, ou le Trosly des conciles, ses châteaux, ses villas, ses fiefs et ses seigneurs, Noyon : Typographie D. Andrieux, 1869, page 107)
Variantes
[modifier le wikicode]Dérivés
[modifier le wikicode]Nom commun 2
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
keusse | keusses |
\kœs\ |
keusse \kœs\ masculin
- (Argot) Billet ou somme de dix francs.
Y a pas moyen d'avoir un zedou, j'ai que trente-cinq keusses sur oime ? Dans la tête du couilleur une chose est sûre. Il a déjà tégra trente-cinq keusses au pire des cas.
— (Omar Guendouz & Jean-Karim Nicolo, La Cité : Wahab, Khouna, Éric et les autres: Jours tranquilles en banlieue, Éditions Le Pré aux Clercs, 1996, en annexe)'Keusse'(s) (ver.) : 10 keusses = 100 francs (verlan de l'argot « sac »). Le keusse est la monnaie officielle de la bourse alternative des banlieues.
— (Guide du Routard : Banlieues de Paris 2001, Editions Hachette, 2001, p. 30.)Celles qui ont vraiment changé la face des choses pour moi, c'est con, ce sont les teufs à Nadir, celles qu'on appelait vulgairement « les teufs à 10 keusses » (c'était 100 francs l'entrée). Il y avait deux DJ à chaque fois.
— (Guillaume Kosmicki, Free Party: Une histoire, des histoires, Le Mot & le reste, 2018)Et celui qui s'était cassé avait pris mon pognon. Vingt mille keusses quand même.
— (Jérôme Leroy, Les nouvelles enquêtes de Nestor Burma : Terminus Nord, French Pulp/Editions Polar, 2018)
- (Par extension) Argent ; monnaie.
— […]. Et qu'est-ce qui vous fait croire que Tanya vous les a volés ?
— (Lori Nelson-Spielman, Demain est un autre jour, traduit de l'anglais (États-Unis) par Laura Derajinski, Éditions du Cherche-Midi, 2013)
— C'est la seule qui sait où je cache mon keusse. »
Je la dévisage sans comprendre.
« Ma thune. Mon argent.
Prononciation
[modifier le wikicode]- Lyon (France) : écouter « keusse [Prononciation ?] »
Références
[modifier le wikicode]- Abbé Jules Corblet, Glossaire étymologique et comparatif du patois picard, ancien et moderne: , précédé de recherches philologiques et littéraires sur ce dialecte, Paris : chez Dumoulin, chez V. Didron & chez Techener, 1851, p. 459
- Achille Delboulle, Glossaire de la vallée d'Yères pour servir à l'intelligence du dialecte haut-normand et à l'histoire de la vieille langue française, Le Havre : impr. de Brenier, 1876, Genève : Slatkine reprints, 1969, p. 199